Coupe du monde de hockey: cinq raisons de croire que l’aventure des Red Panthers peut continuer
Après 3 matches, les Red Panthers ont confirmé que leur finale en championnats d’Europe 2017 n’était pas le fruit du hasard. Elles ne cessent de progresser à grands pas.
Publié le 30-07-2018 à 08h53 - Mis à jour le 30-07-2018 à 12h18
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Après 3 matches, les Red Panthers ont confirmé que leur finale en championnats d’Europe 2017 n’était pas le fruit du hasard. Elles ne cessent de progresser à grands pas.
1. Le poids de l’histoire
Les Red Panthers, qui ne sont que 13es mondiales, n’ont pas encore l’habitude de ces grands rendez-vous. Il y a 4 ans, elles renouaient avec le Mondial à La Haye avec de mauvaises prestations et une dernière place logique. Versées dans la poule de la mort avec trois très gros clients, les Reds sont sorties en 2e position qui est le fruit d’un partage courageux contre l’Australie et d’une démonstration face au Japon.
Les Panthers n’avaient plus remporté un match en Coupe du monde depuis 1981 et ce succès 3-1 contre l’Autriche. Elles n’étaient plus sorties victorieuses de la phase de poule depuis 40 ans ! A l’époque, les Belges étaient directement qualifiées pour les demi-finales de la Coupe du monde à Madrid vu que deux équipes sorties de chacune des deux poules. Elles n’avaient plus signé un tel score fleuve depuis le Mondial de Berlin en 1976 (5-0 contre l’Italie).
2. Résistance à la pression
Après leur finale des championnats d’Europe l’été dernier, les Red Panthers étaient attendues au tournant. Depuis des mois, elles préparaient ce duel décisif contre le Japon. Vu le succès du Japon contre la Nouvelle-Zélande, les Belges n’avaient pas le choix : vaincre ou mourir. "Oui, nous avions beaucoup de pression sur ce match", reconnaissait Niels Thijssen qui était très fier de la force mentale de ses 18 filles.
Elles avaient déjà été impressionnantes face à l’Australie en forçant un 0-0 alors qu’elles venaient d’apprendre le résultat défavorable de la Nouvelle-Zélande. "Rien n’arrive gratuitement, confie Jill Boon. Il ne sert à rien de jouer les caliméros. Si nous voulons un résultat, nous devons nous battre pour aller le chercher."
3. Equipe homogène à toutes les lignes
Si les résultats ont suivi, la manière aussi était de sortie sur les trois matches. Face à la Nouvelle-Zélande, les Belges sont entrées positivement dans le tournoi en tenant le choc. Contre l’Australie, la défense a été d’une précision chirurgicale avec une mention pour le duo Vandermeiren-Vanden Borre. Contre le Japon, l’attaque a été d’une efficacité digne des grandes nations. "Nous avons vite marqué, mais, surtout, nous sommes libérées car nous savons que derrière la défense ferme la porte." L’entrejeu, emmené par une Barbara Nelen au-dessus de la mêlée, récupère beaucoup de balles. Aucune zone du dispositif ne montre de signes de faiblesse même si le jeu est perfectible à tous les étages.
4. Les jeunes osent déjà
Lors des deux premiers matches, les jeunes ont eu tendance à se cacher par moments. Face au Japon, elles se sont montrées avec une audace folle. Sophie Limauge incarne cette jeune génération qui demande la balle tout le temps même quand sa position est risquée. Entourée de 3 Australiennes, Pauline Leclef tentait des dribbles.
Lien Hillewaert monte fort en puissance au fil des matches. Anne-Sophie Weyns et Joanne Peeters se battent bien à l’avant même si ce poste n’est pas facile. L’attaquante devenue défenseur, Emma Puvrez s’est révélée être une solution d’avenir au back droit. Il reste Michelle Struijk qui se bat comme une (Red) lionne. Elle sait tout faire et le fait de mieux en mieux.
5. Jeu plus rapide et malin
Si les Red Panthers avaient tendance à perdre du temps à cause tantôt d’un jeu lent et stéréotypé tantôt à cause d’un mauvais stopping ou d’une passe hasardeuse, elles ont démontré face au Japon qu’elles étaient capables de jouer en un temps vers l’avant.
Désormais, elles doivent reproduire ce schéma face à des équipes plus fortes physiquement et plus véloces.