Victor Wegnez : "On a trop essayé de faire plaisir au public"

Victor Wegnez a disputé mercredi son premier match de Coupe du monde. Dans l’équipe alignée au coup d’envoi, il était l’un des rares (avec Luypaert, blessé en 2014) à ne jamais en avoir disputé une. Cela s’est plutôt bien passé, malgré une carte jaune qui changea les données du match à 12 minutes de la fin. "Très sévère, la carte", estime - comme nous - le benjamin de l’équipe. "Le contact est tout à fait fortuit et la faute n’est pas intentionnelle. En outre, il donne déjà un pc pour cela. Cet arbitre australien nous avait déjà sifflés en finale du championnat d’Europe, à Amstelveen, et il ne m’avait pas laissé une bonne impression non plus."

C’est d’ailleurs le même qui avait demandé la vidéo pour finalement annuler le premier but de Thomas Briels.

Bonne défense

"On n’a pas mal joué, surtout en première période, revient Victor Wegnez. Mais le Canada a une bonne défense haute et leur gardien a arrêté beaucoup de balles dangereuses. Je pense aussi qu’en deuxième mi-temps surtout, à chaque fois qu’on récupérait la balle, on a trop essayé de plaire au public, au détriment du jeu collectif."

Au moins, après cette première journée, les choses sont claires : l’Inde a déjà pris une grosse avance à la différence de buts et même si les Lions démolissent l’Afrique du Sud lors du dernier match, les Indiens sauront exactement combien de buts ils doivent marquer pour être premiers : un avantage sans doute décisif. En un mot comme en cent, la première place de la poule, celle qui permet d’éviter un match supplémentaire le 11 décembre, passe par une victoire contre l’Inde. "Oui, à mon avis. Ce ne sera pas facile devant 15 000 spectateurs déchaînés, mais nous devons montrer que nous sommes candidats au titre. Le programme de la poule était connu depuis longtemps", opine le Molenbeekois du Racing.

L’Inde, Victor connaît. En finale de la Coupe du monde U21, qui se disputait à Lucknow, puis en finale de la World League, déjà à Bhubaneswar, il y a un an, il a déjà deux fois affronté l’équipe locale. "À Lucknow, il fallait se farcir une heure de route entre l’hôtel et le stade. Ici, il y a à peine un quart d’heure et la circulation est beaucoup moins dense. En tout cas, il est impossible de sortir de l’hôtel - ce que nous ne faisons que pour les matchs - sans savoir qu’une Coupe du monde se déroule ici. Toute la ville est aux couleurs du hockey. C’est assez impressionnant."

Ils aiment le ping-pong

Pour ce qui est de l’adversaire, il a été analysé en long et en large. "L’Inde adore le hockey ping-pong et le jeu décousu. On devra impérativement garder notre structure. Ils adorent les longues balles déviées en un temps, et sont forts en contre-attaque. Quand ils partent en contre, le public hurle de plus belle, il ne faut pas perdre son sang-froid."

Un pc à améliorer

Une des choses qu’il faudra améliorer contre l’Inde sera le pc, qui est resté en rade mercredi dernier. Au point que certains pensent que les Belges ont tiré des "fake pc" pour cacher leur jeu. Wegnez pense que non. "On a essayé des phases directes, mais le gardien adverse les a bien lues. On a ensuite travaillé à l’entraînement, à huis clos, avant le match contre l’Inde. Contre l’Angleterre, tout était rentré. On verra ce qu’il en sera dimanche." Jean-François Jourdain