Simon Gougnard analyse le prochain adversaire des Belges: "La possession de balle sera essentielle"
Simon Gougnard analyse le prochain adversaire des Belges ce mardi (12 h 15) et fait le point sur le fameux rééquilibrage de notre entrejeu.
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- Publié le 11-12-2018 à 06h37
- Mis à jour le 11-12-2018 à 07h54
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Simon Gougnard analyse le prochain adversaire des Belges ce mardi (12 h 15) et fait le point sur le fameux rééquilibrage de notre entrejeu. Les Red Lions ont passé leur soirée de dimanche à regarder leur futur adversaire.
D’abord, la vaine tentative de la Malaisie de prendre un point à l’Allemagne (ce ne fut pas loin puisque les Malaisiens ont eu un pc pour égaliser à 1 min 51 du coup de sifflet final !), ce qui les aurait fait rencontrer les Belges, puis en assistant à la démolition méthodique du Pakistan, malgré un premier quart-temps hésitant, par les Néerlandais. "C’est vrai qu’on a failli changer d’adversaire alors qu’on était déjà tous prêts dans notre tête à affronter le Pakistan", constate Simon Gougnard, couronné homme du match contre l’Afrique du Sud par la FIH (et par les commentateurs belges aussi). "Mais, finalement, c’est le scénario auquel tout le monde s’attendait. Les projecteurs sont désormais braqués sur notre prochain adversaire et on ne regarde pas plus loin."
Step by step, comme disent aujourd’hui tous les coachs et les joueurs de la planète. "On sait que, si on passe le quart de finale, on aura moins de 48 heures pour préparer la demi-finale, mais le staff est là pour anticiper les analyses et nous les soumettre le moment venu."
Les Pakistanais ont donc ennuyé les Néerlandais pendant le premier quart-temps, puis ont tenu le score nul pratiquement jusqu’à la mi-temps, mais le score final est lourd : 5-1. "Cela nous montre, en fait, comment il faut jouer contre eux. Les Néerlandais adorent la possession de balle et celle-ci est allée crescendo pendant tout le match. C’est exactement ce que nous devrons faire. En fait, c’est le même genre de match que contre l’Inde, sans le public bien entendu. On doit les fatiguer et les faire courir derrière la balle. En un contre un, ils sont assez forts car ce sont d’excellents techniciens, et il faut éviter les pertes de balle car ils sont rapides en contre."
Reste que le Pakistan (13e mondial) n’a encore inscrit que deux buts dans ce tournoi, dont un sur pc contre les Pays-Bas. "Malgré cela leur pc n’est pas mauvais, il faut se méfier", prévient Simon Gougnard. Les statistiques ne disent pas grand-chose à ce sujet. Contre l’Allemagne, ils n’en ont pas eu, et contre les Pays-Bas, ils en ont mis un sur trois, mais Blaak a sorti deux belles parades. Et entre les deux, contre la Malaisie, ce fut 0 sur 4, mais le gardien malaisien a sorti un grand match. La vigilance est donc de mise.
"Dans un match de Coupe du monde, rien n’est jamais facile, a fortiori quand on aborde la phase d’élimination directe. Les équipes jouent pour leur vie. On sait qu’ils ne vont nous faire aucun cadeau et qu’il faudra jouer notre meilleur hockey. Il faudra à tout prix garder le contrôle du match. Ils ont une équipe vieillissante et on peut faire la différence dans le dernier quart. Il faudra être patients", analyse Simon Gougnard.
Les statistiques sont en faveur de la Belgique. Certes, les Belges n’ont jamais gagné en Coupe du monde contre les Verts, mais les résultats datent… des années 70, sur herbe tendre. Absolument rien à voir avec le hockey d’aujourd’hui.
C’est d’ailleurs tout à fait à l’image du Pakistan qui est recordman des victoires en Coupe du monde (4), mais la dernière remonte à… 1994, à Sydney. Depuis lors, les Pakistanais sont une ancienne gloire typique, emberlificotée par un manque de sponsors et une (légitime) crainte des autres pays pour leur sécurité lorsqu’ils viendraient à Islamabad.
Résultat : lors de la toute prochaine Pro League, où le Pakistan a été préféré à l’Espagne pourtant beaucoup mieux classée pour des raisons purement commerciales, les coéquipiers de Muhammad Rizwan ne pourront jouer aucune de leurs rencontres à domicile chez eux… Ceci n’est évidemment pas favorable à une progression au classement mondial.
Signe des temps : en 2014, l’équipe au croissant ne s’était pas qualifiée, et cette fois-ci ce fut par la petite porte, avec une… 7e place en demi-finale de la World League à Londres, l’été 2017, pendant que les Belges dominaient largement l’autre demi-finale, à Johannesburg.
Après, les deux équipes n’ont plus jamais joué dans la même poule. Elles s’étaient encore affrontées dans le tournoi qualificatif pour la Coupe du monde à Changzhou, en 2006 (partage 2-2 obtenu à la dernière seconde par Truyens) mais c’était l’époque où le Pakistan faisait encore partie du top 10 mondial. Reste le Champions Trophy, où les Belges s’étaient imposés 2-1 il y a quatre ans. En juin dernier, lors de la dernière édition de cette compétition, ils avaient gagné 4-2 avant de l’emporter aux shoot-out pour la 5e place.
"Mais on avait très mal joué tout ce tournoi", se rappelle Simon. "Ici, nous progressons de match en match, même si plusieurs petits points peuvent encore être améliorés."
Le retrait de John-John Dohmen a forcément conduit à une redistribution des rôles dans l’entrejeu. Et Gus Meurmans, arrivé vendredi, va débarquer dans un match couperet.
"Mais chacun connaît son rôle", rassure Simon Gougnard. "Gus s’est entraîné avec nous pendant toute la préparation. Il n’a pas perdu son hockey entre-temps. Mais sortant de l’avion et avec 30 degrés de différence, il n’était pas question de le cramer. Imaginez qu’il se blesse à son premier match ! Dans l’entrejeu, j’ai davantage un rôle créatif et offensif, qui est repris par Felix quand je suis pas sur le terrain. Les autres ont davantage un rôle régulateur et de contrôle. Et lorsque l’adversaire a la balle, nous avons une structure à trois étages. On a une bonne dynamique, il faut juste améliorer les connexions entre milieu et attaque. Contre l’Afrique du Sud, nous avons perdu trop de balles au début du match. On ne pourra absolument pas se permettre cela contre le Pakistan. Mais nous sommes capables de hausser notre niveau quand la pression augmente."