Comment les Red Lions doivent s'y prendre pour battre les Pays-Bas
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Publié le 16-12-2018 à 08h44 - Mis à jour le 16-12-2018 à 09h51
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Comment battre les Hollandais ? D’abord en les faisant douter. Le suspense a été insoutenable. Mais, finalement, ce sont bien les Pays-Bas que les Red Lions affronteront en finale ce dimanche à 14h30 belges.
On pensait devoir déjà jouer ce match dès les quarts de finale, ce qui serait arrivé pour peu que les Belges gagnent leur groupe et que les Hollandais ne fassent pas de même dans le leur (ou le contraire). Comme les deux équipes ont terminé deuxième de leur poule, c’est l’Allemagne que les Red Lions ont battue en quart de finale, tandis que nos voisins du Nord s’en tiraient difficilement en battant le pays organisateur.
Il fut un temps où les Oranje étaient une équipe inaccessible pour nous. Cela a duré longtemps : même après la victoire de 2007 à Manchester contre les Allemands, les Belges n’avaient pas encore gagné contre l’équipe d’outre-Moerdijk. Mais la victoire en demi-finale à Rio au terme d’un vrai match référence a définitivement cassé les vieux complexes. L’année suivante, à Amstelveen, les Red Lions se sont même offert une victoire plantureuse en poule (0-5) avant de perdre la finale, où ils menaient pourtant 0-2.
Qu’on ne s’y trompe pas : les Hollandais, entraînés par l’Argentino-Italo-Hollandais Max Caldas, ont une équipe des plus solides et leur palmarès est long comme un jour sans pain : deux fois les JO (1996, 2000), 3 fois la Coupe du monde (la dernière chez eux en 1998), 8 Champions Trophies, 5 titres européens (le dernier en 2017, à nouveau chez eux, contre la Belgique) et on vous passe les World Leagues.
Les Hollandais sont champions de la possession de balle, ils adorent ça. Contre la Malaisie, ils ont impressionné d’entrée de jeu (7-0) mais le retour sur terre a été brutal : défaite 4-1 contre les Allemands pour avoir oublié de marquer sur pc dans le troisième quart-temps, un score qui ne reflète pas vraiment le match puisque les Teutons ont marqué trois fois dans les huit dernières minutes.
S’il est une morale de l’histoire qu’il faut retenir, c’est bien celle-ci : les Hollandais n’aiment pas être menés à la marque, ils raffolent par contre d’avoir l’avantage. D’où l’importance de marquer le premier but. Cela dit, jusqu’ici, les Belges ne se sont jamais énervés les rares fois que c’est arrivé, et ils ont été menés à la marque exactement 9 minutes contre l’Inde, et 13 contre l’Afrique du Sud pour finalement gagner 5-1.
Si les Red Lions, lancés comme un TGV, continuent à jouer leur propre jeu et font abstraction de leurs frustrations passées en finale, ils vont gagner. Ils attendent ce moment depuis longtemps et leur heure semble arrivée.
Quels sont les Hollandais à surveiller?
Surveiller un Hollandais en particulier, ça tient du gag. C’est toute l’équipe adverse qui est capable de faire la différence. On va pointer, dans un ordre pas forcément protocolaire : Jeroen Hertzberger (photo), meilleur buteur de tous les temps en EHL (ce titre devrait se suffire à lui-même), de retour en équipe nationale après un break. Mais aussi bien sûr, Robbert Kemperman, dont le but spectaculaire avait fait basculer la finale du dernier championnat d’Eurpope à Amstelveen ; le capitaine Billy Bakker ; la plaque tournante du Braxgata, Sander Baart ; le buteur Mirco Pruijser ; et surtout le petit jeune qui monte, Thierry Brinkman (le fils de Jacques), meilleur buteur de cette équipe. Le tireur de pc, un des meilleurs du monde, Mink van der Weerden. Et enfin Valentin Verga, né en Argentine mais parlant néerlandais aussi bien que Bart De Wever.