Pro League en Hockey : clap première en Belgique
Publié le 06-04-2019 à 09h27 - Mis à jour le 07-04-2019 à 12h18
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Les Red Panthers disputeront dimanche contre la Chine leur première rencontre devant leur public. Les Red Panthers disputeront dimanche à Uccle leur première rencontre officielle sur le sol belge depuis la demi-finale de la World League de 2017 à la Rasante. Elles mettront la balle en jeu à 15 h 30 face à la Chine, 10e nation mondiale. Une rencontre excessivement importante où la victoire sera impérative.
Regagner des points
Il s’agira pour les Belges de laisser ainsi la Chine derrière au classement de la Pro League, avec pour conséquence de regagner des points et des places au classement mondial. En effet, le qualificatif pour les Jeux olympiques de 2020 passera pour la Belgique par une double rencontre : elle sera disputée at home du mieux classé des deux pays appelés à se disputer le ticket pour Tokyo. Ce sera très difficile.
Avec les derniers résultats de la Chine et son style de jeu qui a causé des problèmes à toutes les équipes déjà rencontrées, Niels Thijssen prévoit un match compliqué. "Avec leur changement de coach, les Chinoises sont redevenues telles qu’on les avait connues il y a quelques années : vives, rapides, physiques. Ce n’est pas la même équipe qu’on a rencontrée il y a un peu plus d’un an à Bruxelles. Et en plus, tous les résultats enregistrés en Pro League sont jusqu’à maintenant très serrés."
Le T1 garde la même équipe qui a été contrainte au nul aux USA : "Il faudra jouer mieux, diminuer largement le nombre d’erreurs en défense - même si elles n’ont pas porté à conséquence - et surtout marquer nos occasions. Ce qui est positif après les USA, c’est qu’on s’est créé beaucoup d’occasions ; il faudra juste les mettre au fond. C’est la partie la plus difficile du jeu, on le voit chez toutes les équipes. On ne va pas changer notre jeu face aux Chinoises, juste quelques adaptations. On continue à parfaire notre manière de jouer : il s’agit de créer une identité pour le futur."
Thijssen espère bénéficier des encouragements du public belge : "Tout ce qui peut amener de l’énergie en plus va nous aider."
Sinia : à cent pour cent toute l’année
Le système de la Pro League a coupé d’avec les habitudes du monde du hockey. Les JO, la Coupe du monde et les championnats d’Europe se disputent sur au maximum 15 jours, avec des rencontres tous les deux jours. Ici, les équipes nationales se rendent dans chacun des pays concernés pour une seule rencontre. Avec de longs voyages, des décalages horaires parfois monstres et la fatigue qui les accompagne. Emilie Sinia a fait cette nouvelle expérience, elle qui compte déjà près de 230 sélections. Elle se félicite des protocoles mis en place pour avaler ces décalages dans les deux sens : "Tout est décrit dans les détails pour faire en sorte que les effets soient absorbés au plus vite : on nous indique quand manger, quand dormir, quand prendre de la lumière. On revient des USA et le décalage est un peu plus compliqué à résorber dans ce sens-là." Mais ce n’est rien à côté de la charge de travail qui est imposée aux Red Panthers, pratiquement sur le terrain en permanence. "Oui, c’est vrai que c’est nouveau et que nous devrions être dans notre pic de forme à peu près toute l’année. Nous devons être au top pour les quatre sessions de l’année en équipe nationale : en janvier avec les 4 rencontres loin de Belgique, cette session de 3 matchs - une aux USA et 2 à Uccle - et celle de juin ; plus les championnats d’Europe à Anvers fin août. Et nous devons également performer en club avec le championnat en ligne et puis la phase finale qui arrive d’ici une grosse semaine. Ce qui n’est pas possible pour une athlète de haut niveau, même sur-entraînée. Alors, il faut compenser par plus de mental, plus d’intelligence de jeu. Le staff prend cela en compte et heureusement dispose d’un noyau plus élargi pour éventuellement faire des rotations."
Uccle à l’heure chinoise : Fan Day pour les Panthers
C’est Uccle Sport qui a décroché l’organisation de cette série de trois rencontres de la Pro League. En fait, il y aurait dû en avoir cinq mais le Pakistan a déclaré forfait juste avant le début de la compétition, ce qui a certainement creusé un trou dans le budget de l’événement.
"C’est la fédération qui prend en charge les risques et elle devra supporter ce sale coup et les conséquences du forfait", souligne Luc Depré, le président ucclois. "Nous fournissons le terrain et 60 bénévoles. Nous nous sommes proposés dans la suite de ce fameux Belgique - Argentine, replay de la finale olympique, qui avait abrité plus de 9 500 spectateurs et avait été un succès monstre. Nous voulions continuer à montrer notre site avec les deux terrains aux normes les plus élevées. Ce sera à nouveau une belle vitrine pour le club."
Si les chiffres restent discrets, on sait en tout cas que le stade accueillera 3 500 spectateurs : on est ainsi à la limite basse de ce que la fédération internationale exige pour la Pro League.
Détail amusant, l’équipe première messieurs, qui a dominé la Nationale 2 cette saison, a bénéficié de l’apport de quatre Chinois, eux-mêmes encadrés par un staff très attentif à leur formation au sein du hockey européen. "La manager des Chinois, Yating Liu, est devenue pour l’occasion l’officier de liaison pour le séjour en Belgique de l’équipe chinoise. Les Chinois se sont rendu compte que s’ils voulaient progresser au niveau mondial, ils devaient venir prendre des leçons en Europe : notre club est en quelque sorte précurseur."
L’ARBH a profité de l’occasion pour mettre sur pied un Fan Day qui permettra aux supporters des Red Lions et des Red Panthers de les approcher de près. Les portes seront ouvertes dès midi pour accueillir les supporters.