John-John Dohmen: "Je souffre d’une maladie rare mais curable"
J.-J. Dohmen espère que son traitement lui rende son meilleur niveau.
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- Publié le 18-05-2019 à 08h07
- Mis à jour le 18-05-2019 à 08h08
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J.-J. Dohmen espère que son traitement lui rende son meilleur niveau. John-John Dohmen n’a jamais réellement quitté la sélection des Red Lions. Lors de la Coupe du monde, une vilaine pneumonie l’avait mis sur la touche de manière cruelle avant le dernier match de phase de poule. Deux semaines après son retour de Bhubaneswar, l’un des joueurs les plus inspirants du hockey mondial avait déjà repris les entraînements avec l’équipe nationale. Il n’avait pas pris part à la tournée de janvier car il devait prendre des médicaments qui figuraient sur la liste des produits dopants. Il n’avait pas reçu l’autorisation nécessaire.
Lors du match à Uccle Sport face à l’Espagne, il avait été mis au repos en prévision de la semaine en EHL. Bien lui en prit quand on connaît l’épopée fabuleuse du Watducks à Eindhoven.
"Je suis content de jouer à nouveau avec l’équipe", souligne d’emblée John-John Dohmen. "La presse a parlé de mon retour, mais je n’ai pas l’impression d’être parti. Depuis janvier, je participe à tous les entraînements avec les Red Lions. Je ne les ai jamais quittés. J’ai juste manqué les cinq premiers matchs de Pro League."
Ses ennuis de santé, qui ont fait la une de l’actualité lors de la Coupe du monde, n’appartiennent pas encore totalement au passé. Depuis son retour en Belgique, le meilleur joueur de la FIH 2016 a multiplié les rendez-vous médicaux. Après sa semaine en EHL, les médecins ont mis un nom sur ses maux : la maladie de Carrington. "Je souffre d’une maladie auto-immune qui était très dure à trouver. Aujourd’hui, le verdict est sûr à 95 %. Au vu de mes expériences de ces derniers mois, je reste prudent."
Prudent, mais confiant. John-John Dohmen a commencé un traitement depuis deux semaines. Il est encore trop tôt pour en mesurer le taux d’efficacité. "Selon les prévisions, je devrais être capable de retrouver mes sensations à 100 %. Les effets secondaires sont inexistants."
Durant ces cinq longs mois, l’ancien capitaine des Red Lions n’a jamais envisagé le pire. "Arrêter le hockey ne m’a jamais traversé l’esprit. Avant la Coupe du monde, j’avais battu tous mes records aux tests physiques malgré mes 31 ans. J’étais fit à 100 %. Avec le Watducks, mon premier tour avait été très bon. Si je retrouve mes sensations, il n’y a aucune raison d’arrêter tout. Je savais que je devais me montrer patient."
Dimanche, il oubliera le temps d’un match les cinq mois de galère pour replonger dans le grand bain. Ce déplacement en Angleterre n’aura rien d’une partie de plaisir. "Effectivement, une reprise à Londres n’est pas simple." En plus, les quatre Reds qualifiés pour le play-off aux Pays-Bas seront absents. "Et c’est très bien ainsi !", insiste John-John Dohmen. "Leurs clubs ont besoin d’eux. L’équipe nationale peut se permettre de faire tourner. Il manque quatre joueurs, mais notre base est large."
Le complexe londonien ne rappelle pas de bons souvenirs aux Belges qui y avaient notamment manqué le Top 4 lors des Championnats d’Europe de 2015.
"Je n’ai aucun bon souvenir dans la Lee Valley. Le terrain est lent, ce qui ne nous correspond pas du tout. Cette fois, le contexte est différent. Les Anglais auront joué samedi face à l’Argentine à 16 h. Ils entreront mieux dans la rencontre grâce au rythme de ce premier match, mais tiendront-ils la distance lors de la 2e mi-temps ?"
Dimanche, les Belges ont l’occasion d’écrire un premier bon souvenir de leur séjour au pied de l’immense centre commercial de Stratford.
