La muraille la plus solide du monde du hockey est encore Belge
Le gardien du Watducks a remporté avec 37 % des voix son 3e titre de meilleur gardien du monde.
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- Publié le 12-02-2020 à 11h16
- Mis à jour le 13-02-2020 à 14h39
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Le gardien du Watducks a remporté avec 37 % des voix son 3e titre de meilleur gardien du monde.
Mardi matin, Vincent Vanasch avait à peine atterri à Zaventem à 13 h 30 qu’il était récompensé par son 3e prix consécutif de meilleur gardien du monde, remis par la FIH. Avec 37 % des voix, il a devancé l’Australien Lovell et l’Allemand Aly.
Ce prix n’existe que depuis 2014. Vinchou est devenu le seul keeper à le recevoir à trois reprises. Il devance le doublé de l’Irlandais Conor Harte. "La première fois avait été spéciale, confiait Vincent Vanasch qui venait de retrouver son épouse et son fils. La confirmation est toujours plus dure. Cette récompense confirme que je bosse durement."
En 2011, Florent van Aubel avait été le premier Belge nominé. Il avait terminé en deuxième position dans la catégorie rising star. Sur les 9 dernières éditions, Simon Gougnard, Erica Coppey, Tom Boon, John-John Dohmen, Arthur Van Doren, Arthur De Sloover et Victor Wegnez ont été soit nominés, soit lauréats. Depuis 2016, les prix ont pris un solide accent belge avec huit trophées en attendant le neuvième jeudi.
"Je suis surtout heureux car la Belgique est reconnue comme une grande nation du hockey. Plus personne ne parle d’un one-shot."
Cette reconnaissance décernée à la suite de votes des fédérations, des journalistes et des supporters ne remplace aucun titre conquis sur le terrain. "Je les remplacerais évidemment pour la médaille d’or olympique. Le hockey, c’est un sport d’équipe."
L’histoire de Vince The Prince est d’autant plus inspirante qu’il avait été jeté aux gémonies il y a une décennie. Depuis 2012, il régale par ses arrêts. Il a joué au White Star, au Pingouin, à Louvain, au Watducks, à Oranje Zwart et à nouveau au Watducks alors que la saison prochaine, il s’en ira à la découverte du championnat allemand avec Rot Weiss Cologne avec une idée précise : être le premier joueur à remporter l’EHL avec trois clubs issus de trois pays différents (Oranje Zwart, Watducks et Rot Weiss Cologne).
"Dans chaque club, j’ai franchi une étape, poursuit-il. J’ai souvent accepté de sortir de ma zone de confort pour relever des challenges. Je suis curieux et motivé à l’idée de relever ce défi en septembre. J’aime bosser. Je suis consciencieux à l’extrême. J’en veux pour preuve la main contre les Allemands à l’Euro."
Il se plaît à rappeler qu’il ne s’est pas construit tout seul. "Ma famille tient un rôle central. Ma petite amie, devenue ma femme, et mon fils m’inspirent. J’aimerais continuer jusqu’aux JO 2024 car mon fils aura alors 6 ans et aura des souvenirs. Certains coachs ont été précieux comme Pascal Kina qui a cru en moi. Colin Batch m’a lancé aux Jeux de Londres en me prenant six mois plus tôt dans l’équipe. Shane McLeod et Michel van den Heuvel ont ajouté des détails qui font la différence. Je pense aussi à Max Luycx, Thomas Vanden Balck, Ben Van Hove ou encore Chouchou De Saedeleer. J’en passe beaucoup d’autres."
Ce jour de demi-finale de l’Euro où Vanasch a… inscrit un but capital
Depuis 2017, Vincent Vanasch ne cesse d’éblouir sur sa ligne de but. En 2019, The Wall a placé la barre un cran plus haut encore. Après une campagne de Pro League très positive, il a surtout fait parler de lui lors des championnats d’Europe. En phase de poule, il n’a encaissé aucun but. En demi-finale, Vinchou s’est offert le plaisir… d’inscrire un but alors que les Allemands dominaient les Red Lions. En effet, le marquoir affichait 0-2 et même 0-3 à la suite d’un pc victorieux que Vanasch contestait pour une faute de… main. En effet, il était le seul à avoir vu à travers son casque l’arrêt du stoppeur avec la main. La vidéo l’a confirmé. Le but a été annulé. Ce jour-là, le gardien a inscrit un but. À 0-2, Vanasch venait de rallumer la flamme dans le regard des Belges qui ont fini par émerger en fin de partie. Cet appel à la vidéo a été le tournant du tournoi des Belges, sacrés champions d’Europe en battant en finale l’Espagne. Ce prix FIH ne tient même pas compte des 3 séances de shoot out remportées par Vanasch lors de la semaine finale de l’EHL. Vanasch a offert au Watducks le titre EHL. Un exploit historique pour le hockey belge.