Les Lions pour le titre, les Panthers pour les demi-finales
Au championnat d’Europe qui commence ce vendredi, les Belges auront des ambitions diverses.
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Publié le 03-06-2021 à 20h12 - Mis à jour le 04-06-2021 à 07h01
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Le sort en est jeté : si la plupart des rencontres de Pro League de ces derniers mois ont été remises pour cause de Covid, provoquant l’arrêt prématuré de cette compétition dont les Belges ont été déclarés vainqueurs, le 18e championnat d’Europe aura bien lieu, lui, et même devant du public (2 700 spectateurs par rencontre) mais sous des conditions sanitaires très strictes qui jetteront un peu d’ombre sur l’événement.
Deux ans après leur titre acquis de haute lutte à Anvers, les Red Lions partiront tout naturellement avec l’idée de prolonger leur titre, le seul de leur histoire jusqu’ici dans cette compétition après deux médailles d’argent (2013 et 2017) et une de bronze (2007). Il faut dire qu’il leur est difficile de se cacher en trônant à la première place mondiale, avec des titres de champion du monde (2018) et de champion d’Europe (2019), et, comme nous venons de le voir, une victoire en Pro League pas plus tard que la semaine dernière. On en viendrait à oublier que les Belges sont aussi vice-champions olympiques depuis 2016 à Rio…
Une pléiade de stars
Avec aussi en leurs rangs le meilleur gardien de but du monde (Vincent Vanasch), le meilleur joueur de champ du monde (Arthur Van Doren), et quelques stars mondiales comme John-John Dohmen (meilleur joueur mondial en 2016), leur capitaine Thomas Briels, leur serial buteur Tom Boon ou encore l’inoxydable régulateur de l’entrejeu Felix Denayer, sans compter quelques jeunes qui montent à toute allure comme Victor Wegnez et Antoine Kina, les Red Lions ont également la constance pour eux. Du groupe actuel, 17 des 18 joueurs sont champions d’Europe sortants ! Seul le malheureux Manu Stockbroekx, victime d’une commotion cérébrale en demi-finale du championnat de Belgique, manquera à l’appel par rapport à l’équipe qui avait enchanté son public à Anvers il y a deux ans. C’est Sebastien Dockier qui le remplacera numériquement.
Alors, qu’est-ce qui pourrait empêcher les ouailles de Shane McLeod de prolonger leur titre ? Minute papillon. Il faut tout de même compter avec l’équipe organisatrice (voir ci-contre). Les matchs entre voisins, jadis disproportionnés, ne le sont plus depuis cinq ans. En demi-finale des Jeux de Rio, les Belges avaient sorti leur match référence pour battre les Hollandais 3-1. Depuis lors, les rencontres entre les deux équipes sont toujours acharnées et rarement une équipe a gagné deux fois de suite.
Au même endroit, en 2017…
Tout le monde se souvient de la leçon de hockey que les Lions avaient donnée à leurs voisins du nord en match de poule en 2017 (0-5), qui fut cependant suivie d’une défaite 4-2 en finale, après avoir mené au repos. Ce jour-là, un but magnifique de Robbert Kemperman avait réveillé tout un stade de 10 000 personnes - le même qui sera le théâtre de l’Euro cette année - et les Lions avaient perdu pied. Pas plus tard que dimanche dernier, les Bataves sont venus gagner à Anvers 0-4, rappelant aux Lions qu’ils sont loin d’avoir partie gagnée.
Et puis, il y aura aussi la glorieuse incertitude du sport, et un élément qui pourrait jouer contre les Reds : la toile de fond de Tokyo, sept semaines plus tard. C’est l’objectif n°1 des Belges, le seul titre qui leur manque encore. Comme le dit leur coach à succès Shane McLeod (voir ci-contre), s’il fallait choisir entre le titre olympique et le titre européen, ce serait vite fait… Reste qu’il faudra assurer tout de même une place à la Coupe du monde début 2023 en Inde en terminant… parmi les six premiers.
Le retour des Red Panthers
Tout autre sera la mission des Panthers, de retour sur le lieu de leurs exploits de 2017 qui les avait vues terminer finalistes, leur plus beau résultat de tous les temps mais en même temps le seul podium européen de leur carrière. Un exploit qui ne trouva pas d’écho à Anvers deux ans plus tard, où les Panthers durent lutter jusqu’au bout contre la relégation dans le groupe B européen. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, un coach hollandais succédant à un autre (Raoul Ehren succédant à Niels Thijssen) et l’équipe a été largement rajeunie, tout en conservant pas mal d’expérience dans ses rangs. Comme se plaît à le répéter Ehren, les Panthers n’ont pas d’obligation de résultat. Elles ne sont que 6es au classement européen et dans ces conditions, une demi-finale, aux dépens de l’Espagne ou de l’Angleterre, serait déjà un exploit. En l’absence de JO, le championnat d’Europe est leur seul objectif de 2021 et elles viseront une des cinq premières places qui leur assurerait une place en Coupe du monde, l’été prochain, à cheval sur les Pays-Bas et l’Espagne.