Hockey: Thibaut Bigaré récompensé du Sifflet d’or, Thalia Bellemans reçoit le sifflet d’or espoir
Thibaut Bigaré a été décoré du Sifflet d’or, récompensant le meilleur arbitre.
Publié le 19-12-2022 à 08h56
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Thibaut Bigaré foule les terrains de hockey depuis de nombreuses saisons. Comme joueur d’abord. Comme arbitre ensuite. Avec une redondance : quand il se lance dans un projet, il le fait à fond. D’abord footballeur, il délaisse les crampons pour rejoindre le Racing de ses amis les frères Truyens et Gucassoff à 12 ans. Il y restera deux ans avant de partir au White Star, son club actuel. À 17 ans, soit cinq ans après avoir touché son premier stick, il joue en équipe réserve et intègre l’équipe première. En parallèle, il se lance dans l’arbitrage à 22 ans via son ami et partenaire d’équipe Noé Benhaiem, une figure importante dans son évolution dans l’arbitrage. Au début pour gagner un peu de sous quand il était étudiant. Complices, ils prendront l’habitude de débriefer le match du week-end.
Sa carrière de joueur clôturée
À 30 ans, il clôt le chapitre équipe première et se met à fond dans l’arbitrage. Jean-François Verpaele lui propose de rejoindre le "Futop" qui regroupe différents arbitres prometteurs des divisions inférieures. Beaucoup d’arbitres de DH sont passés par cette filière. Avec une réunion par mois, des vidéos à décortiquer, des "devoirs", des rencontres avec des entraîneurs ou arbitres de l’élite. Il arbitre son premier match en DH Messieurs avec Sébastien Duterme lors d’un Orée - Watducks. Depuis, cet aficionado du Kavé est un habitué de la DH. Il a arbitré des finales Dames et Messieurs. Il estime qu’un arbitre est un accompagnateur qui doit s’arranger pour que le match se joue correctement, en essayant de faire comprendre aux joueurs ce que l’on accepte et ce que l’on n’accepte pas. L’arbitre n’a pas de rôle à exiger, il aime être discret. Il est calme, son passé de joueur lui apporte une vision de jeu et lui permet de sentir les rencontres. Il dialogue volontiers avec les joueurs et explique ses décisions. Sa communication et sa manière de dialoguer plaisent aux joueurs. Mais il peut également sévir et estime que le public est parfois moins discipliné que précédemment. Il a déjà exclu des spectateurs pour des propos peu amènes. Il retient toutes les rencontres faites durant ces années et de vraies amitiés qui se sont nouées avec les autres arbitres, comme par exemple Thomas Storme. Il a une déception, de n’avoir pas pu arbitrer en international car catalogué comme trop âgé. Mais à 36 ans, avec trois enfants, un emploi de professeur, il ne vit pas avec des regrets, mais bien des moments présents et futurs qu’on lui souhaite encore meilleurs.
L'arbitre Thalia Bellemans remporte le sifflet d’or espoir
Thalia Bellemans a remporté le sifflet d’or espoir. Une juste récompense pour elle.
Thalia ne vient pas d’une famille de hockeyeurs. C’est par hasard qu’elle tape ses premiers coups de stick. Elle rejoint le club de l’Orée à 6 ans, invitée par une amie de classe. Elle y restera de longues années avant de rejoindre Louvain et désormais le Lara.
À 18 ans, elle se lance dans l'arbitrage. Rapidement, elle arbitre dans les séries nationales en catégorie U14. Petit à petit, elle gravit les échelons. Elle est consciencieuse, ambitieuse et a une excellente compréhension du jeu. Sa gestion des rencontres se bonifie saison après saison. Lors de la saison 2019-2020, c'est l'élite Dames durant une demi-saison à cause de la pandémie. Elle est désormais une routinière du championnat Dames et de la D1 Messieurs. Elle a déjà arbitré un match en play-off, le graal de tout arbitre : la demi-finale aller Racing - Dragons. "Un super souvenir. Ce sont des matchs avec beaucoup d'enjeux. C'est aussi une marque de confiance de la fédération." Mais a aussi eu un moment plus difficile après un match en D1 Messieurs entre le White Star et Mechelse où elle fera retirer un stroke. "Ce ne fut pas un moment facile, c'est là qu'on se rend compte que la communication avec les joueurs est primordiale pour une bonne gestion de match. Je continue d'apprendre de chacune de mes expériences." Ingénieure en électromécanique, elle avoue que ce ne fut pas toujours simple de concilier études et arbitrage, surtout lorsqu'elle se rendait à des compétitions internationales ou en salle. À l'avenir, Thalia espère encore se développer. Avec un but, les Jeux olympiques, son Everest.