"Je voulais inverser la tendance", "Un sentiment de malade": les Red Lions réagissent à leur qualification pour la finale de la Coupe du monde

Les hockeyeurs belges ont battu les Pays-Bas aux shoot-outs, vendredi. Ils se hissent en finale.

BHUBANESWAR , INDIA - JANUARY 27 : Vanasch Vincent goalkeeper of Belgium stops last shootout pictured during the FIH Hockey Men's World Cup 2023 semi-final match between Belgium and The Netherlands on January 27, 2023 in Bhubaneswar , India, 27/01/2023 ( Photo by Philippe De Putter / Photonews
Les hockeyeurs belges ont battu les Pays-Bas aux shoot-outs, vendredi. Ils se hissent en finale. ©@PHDPH.com

Après deux défaites de rang aux shoot-outs contre les Pays-Bas, en demi-finales de l'Euro 2021 puis en Pro League, les Red Lions, et Vincent Vanasch en tête, ont choisi leur moment pour inverser la tendance. Vendredi en demi-finales de la Coupe du monde, le portier belge a provoqué l'échec de trois tentatives adverses, permettant aux siens de rejoindre l'Allemagne en finale du tournoi indien.

"J'ai fait mon boulot dans ces shoot-outs, c'est clair. J'avais vu des vidéos et j'avais décidé d'être un peu plus agressif que d'habitude. Les Néerlandais nous ont récemment battu, je voulais inverser la tendance", a expliqué 'The Wall', élu Homme du match après un nouveau récital.

Si le Red Lion a été décisif dans un exercice qu'il affectionne tout particulièrement, il a aussi gardé son équipe dans le match à la faveur de plusieurs parades salvatrices lors des deux premiers quart-temps. "Je ne sais pas si j'ai sauvé l'équipe mais c'est vrai que j'ai sorti une grosse première mi-temps. Cela nous laisse heureusement dans le match. Ils ont été efficaces sur pc mais nous aussi. Malgré l'absence d'Alex (Hendrickx, blessé, ndlr), on a montré que nous avions les ressources pour combattre et battre tout le monde", a expliqué Vanasch sur le terrain du Kalinga Stadium de Bhubaneswar.

Les Red Lions viennent à bout des Pays-Bas aux shoot-outs et se qualifient pour la finale de la Coupe du monde

Acteur majeur des succès belges acquis aux shoot-outs lors des finales mondiale (2018) et olympique (2021), Vanasch était confiant en fin de match. "Si ça devait aller jusque-là, nous étions prêts physiquement, tactiquement et techniquement mais surtout mentalement. Je le sentais bien. Si le match avait duré un peu plus longtemps, on mettait un goal de plus. Je suis ravi de cette performance d'équipe."

Nicolas de Kerpel buteur sur sa première touche de balle : "Un sentiment de malade"

Longtemps victime d'une rotation belge à cinq attaquants, Nicolas de Kerpel a été l'auteur d'une rentrée tonitruante à la 45e minute de la demi-finale contre les Pays-Bas. A peine monté sur le terrain, il a marqué le 2-2 sur sa toute première touche de balle, donnant un nouvel allant à la Belgique. "J'ai de la chance que la balle vienne dans mon stick sur ma première touche de balle mais je la mets bien au fond. C'est vraiment un sentiment de malade", a lancé un Nicolas de Kerpel arborant son large sourire caractéristique.

Jeudi, l'attaquant de l'Herakles a pourtant dû encaisser la nouvelle. Après Sébastien Dockier contre la Nouvelle-Zélande, c'est lui qui n'a pas entamé le match dans la rotation belge. "J'étais frustré mais je me suis calmé entretemps. Ce n'est pas agréable mais je savais que j'allais rentrer à un moment dans le match, J'ai su faire le déclic. Ils étaient crevés et je sais que j'ai des atouts physiques", a expliqué celui qui avait déjà été l'auteur du but égalisateur face à l'Allemagne en demi-finale de l'Euro 2019.

Bien décidé à ne plus être laissé sur le banc pour la finale de dimanche contre l'Allemagne (14h30 belges), Nicolas de Kerpel a ensuite évoqué la séance de shoot-outs lors de laquelle Vincent Vanasch a provoqué l'échec de trois tentatives 'oranje'. "Même si beaucoup de gars dans l'équipe ont déjà tiré des shoot-outs dans des moments importants, il a fait la différence. Quand 'Vinchou' prend trois shoot-outs, c'est difficile de nous battre", a ponctué celui qui a fêté sa 97e cap par un 13e but pour les Red Lions.

John-John Dohmen : "On est passé d'une galère totale à être dominateurs"

Face à une jeune et fougueuse équipe néerlandaise, les 440 caps de John-John Dohmen ont peut-être fait la différence. Le milieu, international depuis 2005, a vécu une rencontre aux deux visages. "On est passé d'une galère totale à être dominateurs", a-t-il lancé dans la foulée du succès acquis aux shoot-outs (2-2, 3-2 s-o) alors que la Belgique a été menée à deux reprises pendant le match. "Nous n'avons pas bien défendu dans le premier quart-temps. On a concédé beaucoup d'occasions, heureusement que Vincent Vanasch était là", a dit Dohmen sur le terrain du Kalinga Stadium, déjà théâtre du sacre belge en 2018. "C'est à ce moment du match que j'ai le plus douté. On ne se trouvait pas et j'ai eu l'impression que certains se disaient qu'on allait pas y arriver."

Pour le milieu de l'Orée, c'est le dispositif tactique néerlandais, en homme contre homme, qui a été la cause des ennuis belges. "C'est la première fois qu'on joue un tel système dans ce tournoi. On a un peu galéré et cela nous a pris du temps pour nous adapter. Je pense que c'est ce qui a provoqué nos mauvaises passes. On a l'habitude de jouer d'une certaine manière et quand une équipe évolue totalement différemment, nous perdons nos repères", a confessé John-John Dohmen.

"On a très bien rectifié le tir après, passant d'une galère totale à être dominateurs. On aura encore des moments compliqués, même en finale", a ajouté le joueur le plus expérimenté de la Coupe du monde en évoquant le duel de dimanche face à l'Allemagne. "Les détails font la différence, il faudra se montrer efficace."

Pour van den Heuvel, "la Belgique est presque inarrêtable quand elle a le momentum"

Entraîneur principal des Red Lions, Michel van den Heuvel a vécu une demi-finale contrastée face aux Pays-Bas, son pays natal. Le technicien, reconnaissant la supériorité des 'Oranje' dans le premier acte, a loué la réaction de ses troupes. "C'est tout ce qui rend le hockey beau", a lancé d'emblée le T1 en évoquant le scénario du match. "Les Pays-Bas étaient meilleurs que nous en première mi-temps, ils nous ont vraiment mis en difficulté. Heureusement, nous sommes parvenus à égaliser avant la pause", a raconté Michel van den Heuvel sur le terrain du Kalinga Stadium de Bhubaneswar.

"On a ensuite dominé mais on encaisse le 1-2 de manière un peu malheureuse. Dans la foulée, on joue enfin de manière libérée. Nous avons donné un vrai coup d'accélérateur et cela a provoqué l'inquiétude chez les Néerlandais", a ajouté le coach des Belges, qui a vu Nicolas de Kerpel, qu'il avait pourtant initialement décidé de laisser hors de sa rotation de cinq attaquants, "marquer un goal fantastique".

L'équiep de Michel van den Heuvel a ensuite pri le dessus sur son adversaire dans les dernières minutes. Elle aurait même pu l'emporter avant les shoot-outs si Tom Boon avait marqué son stroke. "Si cette équipe a le momentum en sa faveur, elle est presque inarrêtable. Quant aux shoot-outs, on sait que nous pouvons toujours compter sur Vincent Vanasch", a ponctué le Néerlandais.

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