Un Vanasch diabolique face aux Pays-Bas se réjouit de retrouver l'Allemagne: “La plus belle des finales pour moi”

Du haut de ses 35 ans et de son mètre 80, Vincent Vanasch a été l’artisan du succès belge. En première mi-temps, il a multiplié les arrêts décisifs. L’entraîneur néerlandais Jeroen Delmee, qui avait dirigé les Red Lions jusqu’en 2015, avait trouvé le plan presque parfait. Les Néerlandais ont pressé haut, coupé les trajectoires et combiné dans un jeu court et efficace. “En première mi-temps, les Néerlandais ont vraiment bien joué”, confie Vincent Vanasch qui n’a encaissé qu’un but sur pc malgré de nombreux tirs lors des 30 premières minutes. “Ils bougeaient mieux et se trouvaient facilement. Ils ont eu de grosses actions. Quant à nous, nous avons juste tenu la tête hors de l’eau. Leur flick en diagonal nous dérangeait.”

Après la pause, la demi-finale a ensuite changé d’âme. Les Red Lions ont retrouvé leur ADN offensif pour finir dans le dernier quart-temps par un festival… sans but malgré un stroke belge. “Nous sommes revenus au score à deux reprises grâce à notre caractère. Si le match durait cinq minutes de plus, nous ne devions pas passer par les shoot out.”

Ou si Tom Boon avait mis son stroke à huit minutes de la fin. “Cela aurait pu être un tournant”, ajoute le meilleur keeper du monde. “Il était bien donné. L’arrêt est superbe. Nous sommes restés sereins et calmes. L’équipe a réagi en haussant le ton dans les dernières minutes.”

Au bout des 60 minutes, les deux nations frères ne s’étaient pas départagés. Pourtant, Vincent Vanasch et certains Belges n’ont pu cacher leur sourire avant la séance de shoot out. La maîtrise de Vanasch a insufflé une très grande confiance aux cinq tireurs belges. D’ailleurs, le premier Néerlandais, van Dam, a manqué un contrôle basique. Vincent Vanasch détaille ses plans sur les shoot out. “Sur le premier shoot out, je savais qu’il chercherait à aller en revers directement. Je l’avais étudié. Moi, j’ai travaillé pour être plus agressif.” Et l’amener où il avait décidé. “Je les pousse à aller d’un côté pour qu’ils commettent une faute. J’en stoppe trois et je n’étais pas loin sur les deux autres. Croon a eu un peu de réussite car elle touche ma guêtre.”

Au bout du suspense, les Red Lions ont fait honneur à leur rang en atteignant la finale. Les protégés de Michel Van den Heuvel ne sont plus qu’à 60 minutes de la prolongation de leur règne en Coupe du monde. “Nous l’avions dit”, reprend le héros belge de la demi-finale. “Lors des Jeux de Rio, nous avions parlé d’une médaille. Nous l’avions fait. Ensuite, nous avons toujours visé la médaille d’or.” Ils l’ont aussi fait lors de la Coupe du monde de 2018 à Bhubaneswar et lors des Jeux de Tokyo. Avant de remettre le couvert dimanche ? “Nous avons un groupe talentueux et expérimenté qui bosse et qui se remet en question tous les jours. Nous avons toujours mis la barre au plus haut. Quand je vois l’intégration d’un Max Van Oost, je ne peux que me réjouir car il a pris une belle place.”

En face, les Belges ne croiseront pas la route de l’Australie qui a été battue par l’Allemagne. “Pour moi, c’est la plus belle des finales vu que je jouerai contre mes coéquipiers de Rot-Weiss Cologne. Ils ont signé deux gros come-back pour en arriver-là. Ils seront très chauds.”

Belgique : Vanasch ; Boccard, De Sloover, Luypaert, A. Van Doren, Boccard ; Kina, Wegnez, Denayer ; Dockier, Boon, van Aubel ; puis Dohmen, Charlier, Cosyns, Gougnard, Van Oost, de Kerpel

Pays-Bas : Blaak ; Janssen, Blok, Balk, Wortelboer ; van Heijningen, Croon, de Geus ; Brinkman, van Dam, Hoedemakers ; puis van Ass, Bijen, Pieters, Beins, Reyenga, de Vilder

Arbitres : MM. J. Mejzlik (Tch) et S. Rogers (Aus)

Les buts : 12e Janssen sur pc (0-1), 27e Boon sur pc (1-1) ; 36e Janssen sur pc (1-2), 45e de Kerpel (2-2)

Shoot out : van Dam (0-0), van Aubel (1-0), Croon (1-1), de Sloover (2-1), de Geus (2-2), Wegnez via stroke de Cosyns (3-2), Pieters (3-2), Cosyns (3-2), van Ass (3-2).