Les Red Lions passent tout près d'une nouvelle couronne mondiale: ”Ce groupe est et restera génial”

Pourtant, tout avait bien commencé. Lors du premier quart, les Red Lions étaient intenables. Sur deux centres repris par van Aubel (9e) et Cosyns (10e), les Reds s’étaient envolés à (0-2). En plus, les Allemands perdaient leur video.

Mais, sur ce Mondial, la Mannschaft a démontré ses ressources mentales. Comme en quart de finale contre l’Angleterre, comme en demi-finale face à l’Australie, elle a effacé son retard. À la 18e minute, Vincent Vanasch avait d’abord repoussé un stroke en le déviant sur le poteau. Mais, juste avant la pause, Wellen, éblouissant durant ce tournoi, reprenait une balle sur la baseline. “Nous avons produit un très bon hockey durant cette première mi-temps, confirmait Victor Wegnez. Nous avons un pc pour faire 3-0. Eux, ils ont un brin de chance sur leur but. La balle est bien tombée.”

Le match venait de changer d’âme. Grambusch and co prenaient le contrôle et confirmaient leur domination sur des buts sur pc de Peillat puis d’un tir d’un angle très fermé de Mats Grambusch. Le 3-2 était logique. Rien à redire.

“Nous avons été dominés. Nous avons été moins agressifs à la balle. Nous avons même arrêté de jouer notre hockey. Ce n’était pas un souci physique. Ils méritaient de mener.”

Dans un dernier baroud d’honneur, Tom Boon prolongeait le suspense en marquant sur pc à une minute 38 de la fin (3-3)

À nouveau, les Allemands auraient pu prendre un coup sur la tête. Avec leur deuxième gardien (Danneberg), ils ont surtout prouvé qu’ils avaient trouvé la solution sur shoot out face à Vincent Vanasch. “Vinch en touche trois qui rentrent. Je crois qu’il faut surtout féliciter les Allemands pour leur prestation en finale.”

Cette séance de shoot out laissera des traces. “Elle a fait mal. C’est vraiment dur. C’est le premier shoot out que je rate avec les Red Lions. J’avais un plan. Elle devait passer entre les jambes. Quand tu rates un shoot out, le sentiment d’échec est encore plus grand. En plus, j’avais fait un speech en demi-finale. Je leur avais dit que nous jouions notre dernière Coupe du monde avec cette équipe. Il fallait en profiter et gagner. Ce noyau est et restera toujours génial.”

Ce revers servira à bâtir les victoires de demain. Aujourd’hui, la tête n’en était pas à ces pensées. “Nous n’avons pas notre deuxième étoile. C’est tout ce que je vois”, expliquait Victor Wegnez. “Nous avons pris une claque. Nous avions ce match en main. Pourtant, nous perdons. Le groupe a pris un coup sur la tête. Il faudra bosser deux fois plus encore et changer certaines choses. Il ne faut pas tout brûler. Notre niveau est bon. Même aux JO, nous avions eu des creux. Mais, durant ces creux, nous restions forts.”

Ce titre de vice-champion du monde ne passait pas encore dimanche. “Non, on ne peut pas être fier. Demain ? Non, ce sera trop tôt. Je dormirai mal. Mon shoot out repassera en boucle. Le voyage s’annonce long et dur.”

Lundi, ils s’envoleront à 11 h 30 pour arriver à Zaventem à 8 h mardi.