"Dix ans pour arriver au sommet, dix ans que nous y sommes": Dohmen est fier du chemin parcouru par les Red Lions
John-John Dohmen, avec ses 441 sélections, a tout connu avec les Red Lions : les pires échecs (2014 et 2015) et les plus belles victoires (2018-2023)
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Publié le 30-01-2023 à 15h39 - Mis à jour le 30-01-2023 à 15h52
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Dimanche, à Bhubaneswar, John-John Dohmen a entendu la Brabançonne au milieu d’un terrain en portant le maillot des Red Lions pour la 441e fois. De 2005 à aujourd’hui, il a été le témoin privilégié de l’ascension de la meilleure équipe belge de tous les temps. Le premier Belge qui a été élu meilleur joueur du monde par la FIH (2016) résume les 20 dernières années en une formule. "Nous avons mis dix ans pour arriver au sommet. Durant les 10 années suivantes, nous sommes restés au plus haut niveau.”
La présence des Red Lions lors de sept des 10 dernières grandes finales (JO, Coupe du monde et championnat d’Europe) ne trompe pas. Les Belges ont conquis le statut de meilleure équipe de la dernière décennie. "Toutes ces finales prouvent la qualité de notre noyau. Nous ne sommes pas qu’un feu de paille. Au fil des tournois, nous réalisons de plus en plus ce que nous accomplissons.”
Une telle longévité n’a été rendue possible qu’en intégrant quelques jeunes en cours de route. Les exemples de De Kerpel, Kina, Wegnez, De Sloover ou Van Oost sont plus que remarquables. "Tous ont vite pris leur place. Ils ont eu le mérite d’aller la chercher. Quant à nous, nous les avons tous accueillis pour qu’ils évoluent à leur meilleur niveau. La réussite est collective.”
La réussite est aussi le fruit d’un travail de longue haleine qui a nécessité une grande patience. “Nous avons connu des échecs et des matchs frustrants avant de toucher l’or”, confirme Dohmen.
Boom, l’instant fondateur
Si John-John Dohmen était déjà présent à Manchester (Euro) en 2007 lors de la qualification historique pour les Jeux de Pékin, il pointe le début de l’aventure à l’Euro de Boom en 2013. “Là, nous avons compris que nous pouvions viser de manière régulière des podiums”, dit-il. “Cette finale n’était pas le fruit du hasard.”
La phase de doute en 2014 et 2015
Mais, dans la foulée, les Red Lions ont traversé deux années sombres. “En 2014, nous échouons de justesse lors de la Coupe du monde. Nous perdons notre dernier match de poule contre les Anglais ce qui nous prive de demi-finales. La déception était énorme.” Un an plus tard, ils ont vécu une crise existentielle lors de l’Euro de Londres en 2015. L’entraîneur Jeroen Delmee a été remercié pour laisser sa place à… Shane McLeod. “Nous avons beaucoup appris de ces deux échecs. Tout le groupe a modifié sa manière de fonctionner ensemble. Nous jouions comme des robots. Nous nous engueulions sur le terrain.”
Shane McLeod a remis plus d’humain, plus de liberté et plus de confiance dans le collectif en un temps record. Dix mois après son arrivée, les Red Lions disputaient la finale des Jeux olympiques de Rio. "L’instant a été capital. Nous accomplissions le rêve d’une vie en ramenant une médaille des Jeux. Mais, nous étions aussi déçus par notre défaite contre l’Argentine. Dès ce jour, nous nous sommes juré de toujours viser la médaille d’or afin de ne jamais nous relâcher en cours de route.”
Les années folles
De 2016 à 2023, ils ont raflé les plus belles médailles. Cette histoire d’exception doit casser les frontières du hockey, voire de la Belgique. “Nous voulons que notre parcours inspire tous les sportifs, jeunes et moins jeunes. Les Red Lions courent derrière le titre de meilleure équipe belge de tous les temps.”