Trois Red Lions ont offert à Pinoké son premier titre en 78 ans d’existence
Hendrickx, van Aubel et Dockier ont guidé leur club vers un sacre historique.
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- Publié le 30-05-2023 à 18h27
- Mis à jour le 30-05-2023 à 18h28
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Le 29 mai 2023, Pinoké, club né de la fusion en 1945 du Oh Kay et de l’Amsterdamsche Hockey Club Pinocchio, a rejoint le club fermé des champions en Hoofdklasse, le championnat le plus relevé du monde. Il y a 10 ans, Pinoké luttait pour le maintien. Depuis cinq ans, le club représenté par l’image de Pinocchio a opéré sa montée au sommet en misant sur le pc d’Alexander Hendrickx ainsi que sur le professionnalisme de Sébastien Dockier. Les deux Red Lions ont accueilli en septembre dernier un troisième larron, Florent van Aubel. Trois piliers, trois Belges.
Ce club situé dans l’ombre du géant Wagener Stadium à Amstelveen a soulevé son premier titre de champion des Pays-Bas grâce, notamment, à son épine dorsale belge.
Florent van Aubel, décrivez-nous cette nuit de folie qui a suivi le premier titre de l’histoire de Pinoké…
"On parle souvent de la différence entre la Division Honneur et la Hoofdklasse. Je l’ai sentie lundi soir. Les Néerlandais sont de fervents supporters qui apportent une émotion décuplée. La célébration a été unique. Tout le club était fou. Les fans sont tous venus au club. J’ai été impressionné. À minuit, le club a fermé. Nous avons poursuivi la fête dans la ville d’Amsterdam. J’ai peu dormi, mais je pense que certains n’ont pas dormi. Avec l’équipe, nous avions rendez-vous sur les canaux à 13h30."
La fête a-t-elle été à la hauteur de la surprise ? Ce titre était-il prévu ?
"La saison n’a pas été simple. Nous avons accroché la quatrième place de play-off de justesse. L’équipe avait disputé la finale la saison passée. Elle l’avait vue comme un exploit. Les joueurs étaient déjà contents d’être sur le terrain durant la finale. Cette fois, le club voulait le titre. Mais, notre premier tour était décevant."
Quel a été le déclic ?
"Notre défaite contre le Racing en EHL ! Elle nous a fait mal et a entraîné de profondes remises en question. Ce match a mis en lumière les points à bosser. Nous devions être plus exigeants l’un envers l’autre. En play-off, nous éliminons le leader, Kampong puis le meilleur club d’Europe, Bloemendaal. Nous étions prêts pour ce titre."
En regardant le noyau de Pinoké, il semble loin des pléiades de stars de Bloemendaal par exemple. Le club a articulé une équipe autour de ses trois stars : les trois Red Lions. Partagez-vous cet avis ?
"Notre rôle a été important. Avec Seb (Dockier) et Alex (Hendrickx), nous vivons tous les trois à 100 % comme des pros. Nous avons apporté notre savoir-faire et avons eu une influence sur les autres. Nous avons beaucoup parlé. Pinoké aligne quelques joueurs qui travaillent et des jeunes U21. Moi, j’ai essayé d’apporter ma mentalité et mon professionnalisme."
J’ai gardé ma philosophie de jeu. Mon jeu doit améliorer toute l’équipe car je ne joue pas pour moi. Je connais mes forces.
Et votre altruisme d’attaquant…
"J’ai gardé ma philosophie de jeu. Mon jeu doit améliorer toute l’équipe car je ne joue pas pour moi. Je connais mes forces. Je savais comment les aider durant la finale. J’ai provoqué des pc. J’ai gardé la balle à certains moments."
Parlons de vous. Avez-vous trouvé à Amsterdam ce que vous étiez venus y chercher ?
"Après les Jeux olympiques, j’ai traversé une période difficile au moment d’enchaîner avec le Dragons. Le club n’avait rien à voir avec mes difficultés. Mentalement, je ressentais le besoin d’un nouveau départ, d’un nouveau défi. J’avais le désir de bien faire à Pinoké qui courait derrière son premier titre. J’ai pu y apporter ma pierre avec mon expérience, mon leadership et ma mentalité. En plus, je retrouvais Alex et Seb ce qui a accéléré l’intégration. Tout le monde m’a accueilli les bras ouverts. Durant le premier tour, je préparais la Coupe du monde. Donc, je ne voyais Pinoké que du vendredi au dimanche."
Avec le Dragons, vous avez remporté de nombreux titres. En quoi celui-ci est-il différent ?
"L’histoire du club est complètement différente. Pinoké jouait pour le maintien il y a 10 ans. Depuis 2018, le staff a attiré Alexander Hendrickx. Tout s’est structuré très vite. Pinoké a vite rejoint le cercle des clubs qui jouaient pour le play off. Nous avons montré qu’il existait d’autres clubs à Amsterdam. Je ne comparerais pas Uccle à Amsterdam. Je dirais que l’histoire de Pinoké a des traits de ressemblance avec celle de Gand."
Quand rejoindrez-vous les Red Lions qui disputent la Pro League depuis le week-end dernier ?
"Avec Seb, Alex et Tuur (Van Doren qui joue à Bloemendaal), nous avons une semaine de repos. Nous ne jouerons pas à Londres. Nous reviendrons lundi prochain aux entraînements."