Commens : “Les Panthers sont au même stade aujourd’hui que les Lions de 2012”
Le boss des Red Lions et Red Panthers voit une double moisson jusqu’en 2032 au moins.
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- Publié le 07-06-2023 à 16h43
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Depuis des décennies, les Red Lions ont toujours pris une grande part de la couverture médiatique. De l’exploit de l’Euro de Manchester 2007 à la médaille d’or des Jeux olympiques de Tokyo, leur ascension a défrayé les chroniques. Durant ce temps, les Red Panthers jouaient aux montagnes russes dans l’ombre de leurs homologues masculins. Depuis un an, les protégées de Raoul Ehren ne cessent de monter en puissance au point d’être de potentielles candidates pour une médaille à l’Euro, aux Jeux ou au Mondial. Dans le même temps, les Red Lions se préparent à un passage de génération en 2024 ce qui impliquera un tassement inévitable des résultats sur le court terme.
Ancien entraîneur des Red Lions, l’Australien Adam Commens, devenu High Performer Manager, a succédé à Bert Wentink, l’architecte de tout l’édifice de la BNT. Il a pour mission de maintenir les Red Lions au sommet tout en poussant les Panthers vers le top 3 mondial.
Adam Commens, quel regard portez-vous sur le niveau actuel des Red Lions et des Red Panthers ?
”Je suis extrêmement satisfait des performances des deux équipes. Pour les Red Lions, on a vu émerger de grands talents face aux deux équipes de tête en Pro League. Arno (Van Dessel), William (Ghislain), Tibi (Thibault Stockbroekx) et Nelson (Onana) ont montré qu’ils étaient prêts à jouer au plus haut niveau, tandis que nos autres jeunes (Guillaume Hellin, Guillermo Hainaut, Roman Duvekot, Thomas Crols et Tobias Biekens) ont également répondu à nos attentes.”
Et pour les Red Panthers ?
”En ce moment, elles sont l’une des meilleures équipes du monde. Il reste à confirmer dans la durée. Leur régularité sera la clef. Cette équipe est jeune et bourrée de talent. Je vois la même physionomie que l’équipe des Red Lions en 2012.”
Commençons par le chantier des Red Lions. Quel est l’équilibre idéal entre la quête des résultats à court et la reconstruction à long terme ?
”La Pro League nous offre une opportunité pour voir de nouvelles têtes tout en préparant l’Euro en août. Nous visons nos pics de forme lors des plus grands événements. Les résultats en Pro League ne sont pas prioritaires.”
Nous sommes à l’aube d’un exode massif en 2024. Où voyez-vous les Red Lions lors des Jeux de Los Angeles en 2028 ?
”L’objectif sera toujours de viser le podium des plus grands tournois jusqu’en 2032. Nous avons la conviction qu’on peut ramener une médaille lors de chaque grand tournoi pour les neuf prochaines années. Nous croyons dans notre processus. Nous avons assez de talent. Après les Jeux de Rio, nous avons transféré cinq nouveaux joueurs. Après Tokyo, nous avons intégré deux ou trois joueurs. La transition après les Jeux de Paris sera plus grande, mais la génération suivante est prête. Sur notre style de jeu, nous garderons notre ADN et nos principes de jeu. Nous avons les joueurs pour gérer ce passage de génération avec Van Doren, Wegnez, Kina, De Sloover et Hendrickx.”
A l’heure actuelle, combien de joueurs le squad comporte-t-il sans diminuer le rendement sur le terrain ?
”Nous réduirons notre sélection en vue de l’euro à 24 ou 25 joueurs. Nous construisons un programme pour le ‘development squad’avec des matchs contre la Corée du Sud en juillet. Tout le noyau est à sa place attendue. Le programme est chargé. Donc, nous avons besoin que tout le monde soit prêt.”
Avez-vous essayé de raisonner deux ou trois Red Lions après la Coupe du Monde pour qu’ils partent à la retraite ? N’était-ce pas une erreur de garder tout le monde ?
”Nous avons des discussions avec tous les joueurs après chaque grand tournoi. Il est difficile de dire aux athlètes qui viennent de disputer une finale de Coupe du monde qu’ils devraient prendre leur retraite. Ils ont encore le niveau élite. Donc, ils méritent une chance de continuer s’ils le souhaitent. Je dirai cependant que la concurrence est plus forte que jamais. L’énergie physique chez certains jeunes ne peut pas être ignorée.”
Passons sur l’autre grand dossier : les Red Panthers. Comment expliquez-vous cette explosion ?
”Les performances de cette équipe ne me surprennent pas. Elles ont remporté des médailles lors de tous les tournois chez les jeunes. Ces jeunes sont des athlètes qui conduisent cette équipe. Par le passé, il n’en a pas toujours été ainsi. Une étape a marqué leur histoire : l’échec lors de la qualification pour les JO de Tokyo. Nous avons pris la décision de miser sur les jeunes. Cette philosophie commence à porter ses fruits maintenant.”
Quel a été l’apport de Raoul Ehren ?
”Son impact est énorme. Avec Tim (White) et tout son staff, il a amené sa solide expérience pour pousser tout le monde vers le haut. Sa vision est claire et simple. Il transmet son envie de gagner. J’aime beaucoup bosser avec lui et tous les membres de son staff.”
Jusqu’où peuvent-elles aller ? Championnes d’Europe ? La qualification olympique est-elle une formalité ? Peuvent-elles gagner une médaille aux Jeux olympiques 2024 ou à la Coupe du monde 2026 ?
”Tout est possible. Nous allons concourir pour des médailles dans tous les grands tournois dans les années à venir. Je ne suis pas certain qu’une équipe absente des Jeux ait eu pour objectif de viser une médaille aux JO suivant. J’ai une confiance totale en cette équipe. Struijk, Van Den Borre, Englebert, Puvrez et Brasseur sont des joueuses de classe mondiale qui montrent maintenant leur classe aux côtés de celles qui ont dirigé l’équipe dans le passé comme Nelen, Gerniers et Vandermeiren. L’avenir est prometteur.”
Pensez-vous que les Red Panthes vont dépasser les Red Lions après les Jeux de 2024 ?
”Notre thème pour 2022-2026 est ‘Ensemble vers le sommet’. Nous croyons vraiment que nous pouvons avoir les deux équipes sur le podium à Paris, et aussi au Mondial en Belgique en 2026. C’est un objectif ambitieux, mais qui vaut la peine d’être atteint.”