Montoya ne veut pas lâcher

Juan Pablo Montoya est bien décidé à ne pas faciliter la tâche de Michael Schumacher dans son objectif de conquérir un cinquième titre mondial et égaler ainsi l'Argentin Juan Manuel Fangio, dès dimanche au Grand Prix de France sur le circuit de Nevers/Magny-Cours

AFP

Juan Pablo Montoya est bien décidé à ne pas faciliter la tâche de Michael Schumacher dans son objectif de conquérir un cinquième titre mondial et égaler ainsi l'Argentin Juan Manuel Fangio, dès dimanche au Grand Prix de France sur le circuit de Nevers/Magny-Cours.

Samedi, lors des qualifications, le Colombien en a administré la preuve en arrachant de haute lutte la neuvième "pole" de sa carrière, la sixième cette saison, la cinquième consécutive, au nez et à la barbe des Ferrari, du pilote allemand et de son coéquipier brésilien Rubens Barrichello.

Jusqu'à maintenant toutefois, le fait d'occuper la première place sur la grille n'a jamais permis à Montoya de s'imposer. "C'est la meilleure qualification de la saison. Nous pensions que Ferrari serait tout simplement trop rapide. La voiture me semble cette fois plus consistante et je suis plus confiant que lors des courses précédentes", indiquait cependant le Colombien. "Je pense que nous pouvons faire mieux que ces dernières semaines. Nous verrons si nous sommes assez rapides pour battre les Ferrari", ajoutait-il.

La chaleur régnant sur le tracé nivernais (27 degrés, 40 sur la piste samedi) pourrait en effet être une alliée de poids dans la bataille que se livrent Michelin et Bridgestone. "Les pneus ont remarquablement fonctionné et je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même dimanche", notait Raikkonen (McLaren-Mercedes).

Face à la détermination de Montoya, la lutte serrée contre Williams et les McLaren-Mercedes, Kimi Raikkonen, Ralf Schumacher et David Coulthard étant en embuscade, Michael Schumacher garde une confiance indestructible. Même si, samedi, l'Allemand a échoué dans sa tentative d'accrocher la "pole" après avoir été victime d'une sortie de piste lors de son premier tour lancé.

"Nous sommes très près et on verra bien dimanche, disait l'Allemand. En ce qui concerne le départ, je ne pense pas que le fait de partir sur la partie sale de la piste soit un désavantage."

De toute façon, le quadruple champion du monde l'a dit et répété. Dimanche, sa seule motivation sera la victoire. Sans penser au titre, le cinquième. "Je cours pour le plaisir. Et le plaisir, c'est de vous battre pour obtenir la meilleure place", insistait Michael Schumacher. "On aurait préféré obtenir la pole mais j'espère que nous pourrons continuer la tradition des derniers Grands Prix et l'emporter dimanche, indiquait Ross Brawn, le directeur technique de la Scuderia. Nous n'avons pas pu tirer le meilleur de la voiture en qualifications parce que, samedi matin aux essais libres, nous avons préféré conserver les pneus dans l'optique de la course. C'est une épreuve où la stratégie sera encore importante. L'an dernier nous l'avions emporté pour cette raison".

La victoire, Renault n'y pensera pas. Satisfaite des 7e et 8e positions de Button et Trulli en qualifications, l'équipe française songe avant tout aux points pour conforter une quatrième place au classement des constructeurs. "Nous allons devoir améliorer l'ensemble dans le but d'être plus compétitif, de nous rapprocher encore des trois meilleures équipes du plateau. Mais, après cette performance, nous comptons bien marquer des points dimanche", déclarait Mike Gascoyne, directeur technique de Renault.

Arrows, en revanche, aux prises avec d'énormes difficultés financières, et alors que l'avenir de l'équipe se joue en coulisses, n'a fait qu'un acte de présence furtif samedi. Avec pour seul but d'éviter de payer une amende et de bénéficier des droits de télévision. Sans savoir que la FIA (Fédération internationale automobile) ne laissera peut-être pas cette attitude impunie... Mais Frentzen, lui, sera au départ, en dernière position... et au volant d'une Jordan-Honda, écurie de laquelle il avait été "licencié" l'an dernier. Il s'agit en fait d'un cas de force majeur, Giancarlo Fisichella, accidenté samedi matin ayant dû déclarer forfait, l'Allemand se voyait proposer de changer de baquet par Eddie Jordan.

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