Ferrari champion mondial des constructeurs

Victoire de Rubens Barrichello, Michael Schumacher deuxième, le douzième titre mondial des constructeurs de Ferrari, le quatrième consécutif : tout a tourné au triomphe pour Ferrari au Grand Prix de Hongrie, treizième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, dimanche sur le Hungaroring, près de Budapest.

AFP
Ferrari champion mondial des constructeurs
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Le Brésilien, l’Allemand et Jean Todt, directeur de la Scuderia, pouvaient se congratuler, s’embrasser à l’arrivée, pendant que la foule envahissait la piste. Comme l’an passé, comme depuis plusieurs semaines, la concurrence n’avait pas existé face à l’impressionnante démonstration de force des "rouges".

Dès les premiers tours les derniers doutes, s’il en existait encore, étaient balayés. Personne n’était en mesure de menacer la chevauchée fantastique de Ferrari, pas même les Williams-BMW. Notamment Montoya qui était rapidement rejeté dans les profondeurs du classement, après une passe d’armes spectaculaire avec Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes).

Ralf Schumacher, sur l’autre Williams, aurait peut-être pu surprendre son frère au départ. Mais, en s’imposant au premier virage, l’aîné remettait son cadet à sa place. Irrémédiablement distancé au fil des tours, Ralf terminait à une longueur respectable du "duo rouge", les McLaren-Mercedes de Raikkonen et David Coulthard suivant dans l’ordre devant Giancarlo Fisichella (Jordan-Honda).

Drôle de surprise

Barrichello et Michael Schumacher étaient seuls sur leur planète dimanche. «Les Ferrari étaient trop fortes», reconnaissait d’ailleurs Ralf. Tellement seuls que, sur la fin, le quintuple champion du monde allait pouvoir jouer au «chat et à la souris» avec son coéquipier brésilien, et au 72e des 77 tours de la course, réserver une drôle de surprise au Pauliste.

L’Allemand avait considérablement ralenti son allure, concédé près de 4 secondes à son coéquipier, bien que ce dernier ait lui aussi levé le pied. «Je regardais dans mes rétroviseurs et je ne voyais plus Michael, racontait Barrichello. Alors j’ai demandé par radio au stand s’il n’avait pas un problème. On m’a répondu que non. Et puis soudain, je l’ai vu juste derrière moi. Je me suis écrié -Jesus Christ ! Ouah, quel tour il a fait-».

Au prix d’un tour record (72e), Michael Schumacher avait repris plus de trois secondes au Brésilien, s’était remis dans son ombre. «A Silverstone, Rubens m’a fait le même coup. Alors je me suis dit que c’était mon tour de lui causer la surprise, répondait l’Allemand en riant. C’était pour le fun. J’avais besoin de me réveiller. Après, il fallait ramener la voiture calmement à l’arrivée».

L'ombre de Barrichello

Pour le quintuple champion du monde, c’était aussi l’occasion de montrer sa supériorité, de montrer que, s’il l’avait voulu... «Maintenant que le titre constructeurs est acquis, nous allons faire le nécessaire pour que Rubens termine deuxième du Championnat, poursuivait Michael Schumacher. Après, on pourra à nouveau s’amuser...»

Victorieux pour la seconde fois de la saison, la troisième de sa carrière, Rubens Barrichello occupe désormais cette deuxième place au classement, juste dans l’ombre de son glorieux coéquipier. Une ombre parfois encombrante. «Il était facile de commettre une faute sur ce circuit. Surtout avec la pression d’un champion comme Michael derrière soi», reconnaissait le vainqueur.


En quelques chiffres Nouvelle victoire, sixième doublé de l’année, énième titre, le Grand Prix de Hongrie était également pour Ferrari l’occasion de fêter d’impressionnants records avec un 500e podium en 666 participations en F1, un 49e d’affilée depuis le Grand Prix d’Europe au Nurburgring en septembre 1999... course à l’issue de laquelle la Scuderia était rentrée bredouille, sans le moindre point, pour la dernière fois. Cela fait trois ans. Trois saisons d’une incroyable main mise de l’équipe italienne sur la Formule 1.

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