Procès Senna: on reprend tout!
Depuis le 23 novembre 1999, et le prononcé, en appel, du juge Antonio Costanzo, on pensait que tout était dit dans l'enquête sur le décès d'Ayrton Senna le 1er mai 1994 à Imola, lorsque la Williams FW 16 du Brésilien alla s'écraser contre un mur dans le virage de Tamburello
- Publié le 28-01-2003 à 00h00
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Depuis le 23 novembre 1999, et le prononcé, en appel, du juge Antonio Costanzo, on pensait que tout était dit dans l'enquête sur le décès d'Ayrton Senna le 1er mai 1994 à Imola, lorsque la Williams FW 16 du Brésilien alla s'écraser contre un mur dans le virage de Tamburello.
Voici un peu plus de trois ans, donc, Federico Bendinelli et Giorgio Poggi (responsables de la piste d'Imola), de même que Roland Bruynseraede (le délégué de la FIA en matière de sécurité) avaient été disculpés en première instance, tandis que Frank Williams, Patrick Head et Adrian Newey (ce dernier est passé depuis lors chez McLaren) devaient être `blanchis´ un peu plus tard par la cour d'appel de Bologne.
On se souvient que pour Williams, Head et Newey, l'avocat général Maurizio Passarini avait réclamé un an de réclusion pour homicide par imprudence, après avoir mis l'accent sur la mauvaise élaboration technique et structurelle du volant de la monoplace conduite par Senna. Pour l'avocat général, si le volant avait cédé, c'est parce que, à l'origine, il y a eu des erreurs dans la conception et la construction de la colonne de direction.
Williams `tranquille´
Saisie par le procureur général Rinaldo Rosini, pour lequel la thèse des juges de la cour d'appel était contradictoire et illogique, la cour de cassation a finalement décidé de rouvrir le dossier. On reprendra le tout en appel. Quand? Les dates ne sont pas encore établies mais ce sera, à coup sûr, dans le courant de cette année.
A Grove, au siège de l'écurie Williams, on se refuse pour l'heure à tout commentaire. C'est l'avocat du team britannique, Roberto Causo, qui s'est expliqué sur la question: `Nous payons peut-être aujourd'hui le fait d'avoir... gagné de manière trop nette tant au procès de première instance qu'en appel ensuite. Mais en substance, rien ne change. Nous sommes tranquilles.´ N'empêche, cette quiétude pourrait être mise à mal.
S'il était encore parmi nous, Michele Alboreto serait ravi d'apprendre la réouverture de ce procès.
On se souvient qu'entre le 20 février 1997, date de l'ouverture du procès à Imola, et le 23 novembre 1999, lorsque la cour d'appel rendit son jugement, le défunt pilote italien ne cessait de répéter qu' `au virage de Tamburello, on ne sort de piste que si la voiture se casse, qu'il y a un problème technique et conceptuel sérieux´.
© Les Sports 2003