Kimi Raikkonen espère garder le pouvoir

Il y a juste un an, sur le tracé d'Interlagos, à Sao Paulo, Ferrari lançait pour la première fois la F 2002, une monoplace qui allait d'emblée marquer son territoire en raflant la mise via Michael Schumacher. Dominatrice, la F 2002 allait gagner ensuite quatorze courses

Daniel Striani

Il y a juste un an, sur le tracé d'Interlagos, à Sao Paulo, Ferrari lançait pour la première fois la F 2002, une monoplace qui allait d'emblée marquer son territoire en raflant la mise via Michael Schumacher. Dominatrice, la F 2002 allait gagner ensuite quatorze courses.

Un an plus tard, la F 2002 va probablement vivre son dernier GP avant l'arrivée de la F 2003-GA à Imola dans quinze jours. Un nouveau règlement, quelques erreurs d'appréciation des pilotes de la «Scuderia», des stratégies moins pointues et des pneus Bridgestone moins performants ont mis à mal la domination de la F 2002 à Melbourne et à Sepang cette année.

«Cette voiture conserve un potentiel de première de classe, commente Michael Schumacher. En Australie, elle était la plus rapide du plateau. Et en Malaisie, Rubens et moi avons réalisé les meilleurs temps en qualifications. D'autres paramètres nous ont porté préjudice.»

Et ont permis à McLaren-Mercedes de prouver que le travail accompli cet hiver autour de l'ancienne MP 4/17 fut un modèle du genre. Avec David Coulthard et surtout Kimi Raikkonen, l'écurie dirigée par Ron Dennis entend remettre le couvert à Interlagos ce week-end. Le premier succès qu'il a forgé à Sepang a eu le don de «booster» le Finlandais, qui n'a plus peur de personne, pas même de Michael Schumacher.

«Si Michael était au volant de ma McLaren-Mercedes, je suis sûr qu'il ne réaliserait pas de meilleurs chronos que les miens. Cela dit, Schumi a placé la barre tellement haut ces dernières années au niveau des records et des victoires que je ne pense pas pouvoir les égaler ou les améliorer un jour.»

Raikkonen est prudent

Ce moment de doute évacué, Kimi Raikkonen -quatrième pilote le plus jeune à remporter un GP- revient sur l'excellent début de saison de son écurie: «Nous avons eu la chance de posséder un moteur Mercedes très fiable et des pneus Michelin démontrant leur compétitivité. Je pense que le GP du Brésil ne contredira pas cette donne.»

De retour en Europe après son succès en Malaisie, Kimi Raikkonen a gardé la tête froide. «J'ai fêté ma première victoire en F 1 en Suisse, avec quelques amis, sans excès. Vous savez, j'espère encore occuper le leadership mondial au sortir d'Interlagos, mais rien ne sert de s'emballer trop vite. A Sao Paulo, il y a un certain nombre d'endroits où il est possible de dépasser, notamment au premier virage, au freinage. Dans l'ensemble, la piste brésilienne offre une gamme assez complète de virages différents, ce qui est très intéressant pour le pilotage.»

© Les Sports 2003

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