Barrichello sur un air de samba
Rubens Barrichello (Ferrari) a rempli une partie de son objectif en obtenant la "pole" de "son" Grand Prix du Brésil, troisième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, samedi sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo, un exploit qu'aucun pilote brésilien n'était parvenu à réaliser depuis... 1991 et l'inoubliable "Magic Ayrton Senna".
Publié le 05-04-2003 à 00h00
Rubens Barrichello (Ferrari) a rempli une partie de son objectif en obtenant la "pole" de "son" Grand Prix du Brésil, troisième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, samedi sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo, un exploit qu'aucun pilote brésilien n'était parvenu à réaliser depuis... 1991 et l'inoubliable "Magic Ayrton Senna".
Senna, c'est encore le pilote que "Rubinho" devra imiter dimanche pour, dix ans après le maître, remporter la victoire chez lui, devant son public, sa famille.
"Je ne me mets pas trop de pression. On me répète que, depuis 1973 et Emerson Fittipaldi, un pilote brésilien s'est toujours imposé au Brésil tous les dix ans (Piquet en 1983 et Senna en 1993). Mais en F1, il ne faut pas regarder derrière soi. J'ai le sentiment d'avoir une bonne voiture et j'ai une grande, une très grande confiance", commentait Barrichello.
Une fois son tour de qualifications terminé, le Brésilien avait goûté son immense plaisir en effectuant son tour de décélération au ralenti, saluant la foule conquise par cette "pole", la septième du pilote pauliste.
Dimanche, on risque de danser la samba, de hurler son plaisir au moment de la mise en grille de départ dans les tribunes de "l'autodromo municipale Jose Carlos Pace" à Interlagos. L'ambiance s'annonce chaude, très chaude. Et ce même si la pluie redoutée faisait son apparition.
Barrichello sait également que, cette fois, Ferrari compte sur lui. Le petit signe de Jean Todt et Ross Brawn à son adresse avant qu'il ne s'élance sur la piste en disait long en effet sur la confiance accordée par la Scuderia face aux petits problèmes du chef de file.
Michael Schumacher venait d'en terminer avec ses qualifications avec, pour performance, un temps modeste, très moyen même pour le quintuple champion du monde, qui déclenchait une grimace sur les visages de Todt et Brawn. Pour eux dès lors, tous les espoirs reposaient sur le Brésilien.
"Rubinho" ne les décevait pas. Il plaçait sa Ferrari devant les McLaren-Mercedes de David Coulthard et Kimi Raikkonen, la Renault de Jarno Trulli. Avant que l'Australien Mark Webber (Jaguar) ne fasse passer un frisson chez Ferrari et dans les tribunes.
Les temps intermédiaires de la Jaguar faisaient craindre que Webber ne vienne détrôner l'enfant du pays. Finalement, l'Australien échouait, s'immiscant néanmoins entre les deux McLaren et repoussant un peu plus la fratrie Schumacher des premières lignes.
Ralf (Williams-BMW) sixième temps, Michael septième, décidément la famille ne semble toujours pas se faire à la nouvelle règlementation, au nouveau "timing" des Grands Prix.
Chez Williams on voulait pourtant positiver. "Je pense que nous allons avoir une bonne course", annonçait même Juan Pablo Montoya, neuvième sur la grille juste devant le jeune Fernando Alonso (Renault).
"On aurait bien sûr préféré être un peu plus haut sur la grille mais la course dimanche sera une autre histoire, estimait Sam Michael, chef ingénieur chez Williams. Depuis l'application du nouveau règlement il est difficile d'évaluer les performances des qualifications et nous sommes impatients de voir qu'elles sont la stratégie des autres."
Dimanche, Ferrari aimerait inverser le cours d'un début de saison contraire, et Barrichello s'imposer enfin à domicile. Tandis que McLaren-Mercedes voudra poursuivre son entame victorieuse, et Renault sa moisson de points.
"Je suis confiant dans notre stratégie de course et la fiabilité de la voiture. Je pense vraiment que l'on finira encore dans les points", pronostiquait ainsi Trulli.