L'organisation du Grand Prix en accusation
Après le déluge de pluie, les organisateurs du Grand Prix du Brésil de Formule 1 pourraient bien subir les foudres de la Fédération internationale automobile (FIA), après la course calamiteuse, les atermoiements de dimanche sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.
Publié le 07-04-2003 à 00h00
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Après le déluge de pluie, les organisateurs du Grand Prix du Brésil de Formule 1 pourraient bien subir les foudres de la Fédération internationale automobile (FIA), après la course calamiteuse, les atermoiements de dimanche sur le circuit d'Interlagos à Sao Paulo.
S'il ne fallait pas s'attendre à une quelconque annulation de la course, contrats de télévision obligent, «the show must go on», la direction de course, les commissaires et l'équipe médicale ont paru débordés par l'accumulation d'accidents, d'incidents qui ont émaillé un Grand Prix apocalyptique au cours desquels les miracles se sont succédé, aucune blessure grave n'étant à déplorer.
Ainsi au 27e tour quand Michael Schumacher est sorti au virage «3», les commissaires et une grue travaillaient pour dégager les monoplaces déjà immobilisées au même endroit quelques tours plus tôt (Montoya, Pizzonia, Wilson et Verstappen).
Par chance, la Ferrari de l'Allemand est venue «mourir» contre le mur de pneus sans toucher la Jaguar de Pizzonia ou la grue placée à quelques mètres.
Dix tours avant, les commissaires manquaient encore de célérité pour dégager les débris de la Jordan du Britannique Ralph Firman qui venait de percuter la Toyota d'Olivier Panis par l'arrière, longtemps restés au beau milieu de la piste...
Au 55e tour, quand Fernando Alonso (Renault) roula sur les débris, percuta de plein fouet une roue de la Jaguar de l'Australien Mark Webber, c'est l'équipe médicale qui, cette fois-ci, faisait preuve d'une lenteur coupable.
Si le pilote espagnol put sortir de sa monoplace par ses propres moyens, il resta assis contre un muret un long moment avant que les premiers secours ne viennent et lui posent une minerve et le placent sur une civière.
Heureusement pour Alonso, rien de grave n'était à déplorer. A l'hôpital, seules des petites coupures au genou et au pied gauche, des contusions, avaient été décelées. En cas de blessures plus sérieuses, le retard des médecins aurait peut-être pu avoir des conséquences graves.
A la décharge des organisateurs brésiliens toutefois, les terribles conditions de la course ont fait que les incidents se sont succédé à une telle vitesse qu'il était bien difficile d'y faire face à chaque fois avec à propos.
© Les Sports 2003