Ferrari veut sonner les cloches

Don Alberto, le curé de Maranello sonnant les cloches de son église à chaque succès en Grand Prix d'une monoplace rouge, l'a promis: demain, son clocher retentira.

«Pour Pâques uniquement, précise-t-il toutefois. Une fête plus sacrée que la course.» Très croyants, en dieu, en Ferrari et en Michael Schumacher, les 100000 tifosi attendus sur le circuit Enzo et Dino Ferrari en ce dimanche pascal pourront d'abord prier la «madonne» avant d'assister à la grand-messe d'Imola qui, ils en sont convaincus, s'achèvera par la consécration du quintuple champion du monde.

Blessé dans son amour propre après le plus mauvais début de saison de sa carrière (8e après 3 GP), «Schumi» a retrouvé face à ce qu'il considère comme son public la détermination nécessaire pour gagner.

Dans des circonstances normales, avec un minimum d'essence sur une piste convenant parfaitement à sa monoplace où il s'est imposé à trois reprises lors des quatre dernières éditions (Ralf compléta la série Schumacher en 2001) et par un climat printanier (20 degrés), «Schumi» a crucifié ses rivaux.

Une hiérarchie plus habituelle

Barrichello à près d'une demi seconde, les Williams de Ralf et Montoya un peu plus loin, en retrouvant l'Europe et ses luxueux motorhomes, la F 1 a également retrouvé une hiérarchie un peu plus habituelle. Du moins pour le vendredi. Car aujourd'hui, la grille risque d'être secouée, chaque écurie ne mettant pas ses oeufs dans le même panier pour ce GP que les météorologues prévoient à 80 pc inondé. Comme lors des trois premières courses, la stratégie jouera un rôle prépondérant...

Mais avant de se lancer dans de savants calculs, l'Allemand le plus adulé a tenu à battre le rappel, à sonner les cloches en effectuant un tour parfait pour rassembler un maximum de fidèles dans le temple Ferrari.

«Venez me supporter et vous ne serez pas déçus, lança Michael Schumacher aux tifosi. La F 2002 est toujours la plus rapide et la plus fiable du peloton. Je compte bien le prouver.»

En ce week-end de Pâques, la Scuderia veut sortir du purgatoire. «Schumi» nous promet en tous cas de remonter la pente avant la Pentecôte puis une nouvelle Ascension.

En Italie, tout le monde croit en la ressurection des «Rouges». Mais en cas de nouvel échec, on sonnera doublement les cloches demain à Maranello...

© Les Sports 2003