Rien ne va plus chez Ferrari

D. St.

BUDAPEST De manière sans doute un peu excessive, certains n'hésitaient pas à évoquer, hier à l'Hungaroring, le terme humiliation pour Michael Schumacher lorsque ce dernier s'est vu reléguer à un tour par Fernando Alonso. Sans aller jusque-là, il est clair, cependant, que cela fait tache dans le somptueux palmarès du quintuple champion du monde. «Ça doit être seulement la deuxième fois depuis que je roule en F 1 que je suis doublé, devait expliquer le chef de file de l'écurie Ferrari après coup, et je suis content que je ne subis pas ça à chaque GP car ce n'est pas amusant du tout!»

On avait prédit un GP hongrois des plus ardus pour le champion allemand et la Scuderia, et il le fut sur toute la ligne. «Je n'ai jamais pu rouler à mon rythme à cause du trafic. J'ai été dans l'impossibilité de doubler des voitures plus lentes et, par conséquent, je n'ai pas su exploiter à fond le potentiel de ma monoplace. En outre, j'ai été confronté à un gros problème lors de mon deuxième pit stop quand je me suis retrouvé avec le réservoir vide dans les derniers mètres!»

Ejectée de la première place au classement des constructeurs par Williams-BMW, l'écurie Ferrari garde le cap pour un et deux points à celui des pilotes. «C'est le seul motif de consolation, continue Schumacher, mais je reste toutefois optimiste pour la fin de saison, car je sais que nous allons accomplir un gros boulot dès la séance d'essais privés à Monza début septembre. Alon- so? J'ai toujours dit qu'il s'agissait d'un futur très grand

Chez Ferrari, donc, on est un peu à la rue, et l'incident -bris de suspension au niveau de l'arrière gauche- survenu à Rubens Barrichello lors du 20e tour ajoute encore plus au désarroi actuel. «Lorsqu'un ennui pareil vous arrive, votre volant et vos freins ne vous servent plus à rien car ils deviennent quasi inutilisables. Durant les deux ou trois secondes qui ont précédé l'impact, j'ai vraiment eu très peur. Je m'en suis remis à Dieu, j'ai fermé les yeux... en espérant de pouvoir les rouvrir! Une fois sorti de voiture, j'ai levé le pouce en l'air pour indiquer à ma famille et à tous mes proches que j'étais indemne. Mais très franchement, je ne sais pas comment un incident semblable peut se vérifier."

Notez que le pilote d'essai de la Scuderia Luca Badoer avait subi le même inconvénient au début de l'année à Fiorano, ce qui avait retardé l'intronisation de l'actuelle F 2003-GA en Grand Prix...

© Les Sports 2003

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