Une course indécise, comme on aime
Avec sept pilotes pouvant être couronnés à trois GP de la fin, dont les trois favoris représentant trois marques (Ferrari, Williams-BMW et McLaren-Mercedes) et deux manufacturiers de pneumatiques dans un mouchoir de deux points, on vit certainement une des saisons les plus serrées de l'histoire de la F 1
Publié le 12-09-2003 à 00h00
ENVOYÉ SPÉCIAL À MONZA
Avec sept pilotes pouvant être couronnés à trois GP de la fin, dont les trois favoris représentant trois marques (Ferrari, Williams-BMW et McLaren-Mercedes) et deux manufacturiers de pneumatiques dans un mouchoir de deux points, on vit certainement une des saisons les plus serrées de l'histoire de la F 1. Rarement en effet on a vu 8 pilotes et cinq constructeurs différents s'imposer en 13 courses. Et le changement de distribution des points n'est pas uniquement à l'origine d'un suspense qui devrait théoriquement se prolonger jusqu'au dernier Grand Prix, le 12 octobre à Suzuka.
A l'aube de l'antépénultième GP, ce dimanche sur l' autodromo di Monza, véritable temple de la vitesse où les Formule 1 frisent les 260 km/h de moyenne sur un tour (356 km/h en pointe), impossible en tout cas de dégager un favori parmi les trois véritables prétendants au titre.
D'autant qu'en toile de fond, le match entre Michelin et Bridgestone paraît s'être équilibré depuis la Hongrie. Et cela n'aurait rien à voir avec la récente polémique sur la largeur de la bande de roulement des gommes françaises. Non, Michelin n'a pas régressé en termes de performances. Du moins sur un tour. Avant de se louper magistralement hier au freinage de la première chicane ce qui entraîna l'annulation de son chrono et sa rétrogradation en bas de tableau (l'Allemand aura donc le handicap de s'élancer premier pour l'unique séance qualificative), Ralf Schumacher, dont le mental n'est franchement plus très bon depuis son dernier succès de Magny-Cours (une 9e place, un abandon et un 4e rang) et surtout ses trois tonneaux de la semaine dernière suite à un bris de suspension de sa Williams-BMW, n'a-t-il pas ironiquement remercié Ferrari? «Grâce à leur intervention, on dispose désormais encore de meilleurs pneus.»
Schumi satisfait
Ce que démontra hier après-midi son équipier Juan Pablo Montoya en se montrant le plus rapide des premières
qualifs, un gros dixième devant Barrichello, six devant Michael Schumacher. «Mais seul le samedi compte, tempérait le Colombien. «Ma Williams-BMW est une fusée. J'espère signer ici ma 3e pole consécutive.»
Déjà derrière son équipier Barrichello le matin, Schumi se disait satisfait de son 3e temps. Mais surtout des progrès effectués par son équipe depuis les derniers tests privés de la semaine dernière devant des tifosi plus nombreux que ce vendredi. «Notre package aéro et pneumatique est nettement plus compétitif ce week-end que lors des derniers GP», commentait le quintuple champion du monde. «Je compte bien lutter à nouveau pour la pole et garder la tête du championnat jusqu'à la fin.»
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