La marée rouge à Monza

Une véritable marée rouge a accueilli le retour triomphal de Michael Schumacher et de Ferrari, au Grand Prix d’Italie, quatorzième des seize épreuves du Championnat du monde, dimanche à Monza.

d'après afp
La marée rouge à Monza
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Une véritable marée rouge a accueilli le retour triomphal de Michael Schumacher et de Ferrari, au Grand Prix d’Italie, quatorzième des seize épreuves du Championnat du monde, dimanche à Monza.

Après une longue période de revers, de doute, d’insuccès depuis le 15 juin dernier au Canada, le pilote allemand retrouvait les gestes du vainqueur, les démonstrations de joie, poings rageurs tendus vers le public.

Monza pouvait s’enflammer, les tifosi envahir la piste, déployant un immense drapeau aux couleurs de la Scuderia au moment où Michael Schumacher montait sur la plus haute marche du podium, entouré de ses dauphins, le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et le Brésilien Rubens Barrichello (Ferrari).

Hymne italien repris en choeur par la foule, visage rayonnant du vainqueur, cette victoire, la soixante-neuvième de la carrière de l’Allemand, sa cinquième de la saison, mais également la cinquantième avec Ferrari, prenait un sens spécial. Comme un immense soulagement.

«C’est l’un des plus beaux jours de ma carrière, reconnaissait Michael Schumacher, ému. Nous avons eu pas de mal de courses difficiles, sans succès, sans marquer autant de points que nous l’aurions voulu. Je dois dire un grand merci à tous au sein de l’équipe pour l’immense travail réalisé ».

Historique

Michael Schumacher et Ferrari craignaient ce rendez-vous. «Une épreuve cruciale », avait même estimé Jean Todt, le directeur sportif de la Scuderia. Dimanche, les «rouges » répondaient présents.

Tout s’était joué sans doute peu après le départ, au deuxième virage quand Montoya portait une attaque sur la Ferrari de l’Allemand alors en tête. «J’ai vu une opportunité, j’ai essayé. Cela n’a pas réussi, c’est la course », indiquait le Colombien.

«J’ai presque perdu la tête, expliquait pour sa part Michael Schumacher. Juan est venu à l’extérieur et on a eu une belle bataille. Très dure mais correcte. J’ai gagné le duel... Et puis la course ».

Dès lors en effet, l’Allemand allait réaliser un cavalier seul. Malgré les efforts de Montoya. En dépit du trafic, de deux ravitaillements, Michael Schumacher ajoutait même un record historique à son palmarès. Celui du Grand Prix le plus rapide avec 247,585 km/h de moyenne contre 242,615 en 1971, toujours à Monza par le Britannique Peter Gethin (BRM), une époque où les chicanes n’existaient pas, les ravitaillements non plus.

«Très ouvert »

Soulagé, le vainqueur pouvait faire ses comptes. Son avance était désormais portée à trois points sur Montoya, à sept sur le Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes), quatrième dimanche, devant l’Espagnol Marc Gené (Williams-BMW), le remplaçant au pied levé de Ralf Schumacher.

Jacques Villeneuve (BAR-Honda), lui, terminait sixième, marquait trois points qui tombaient à pic. Au moment même où le Québécois s’interroge sur un avenir apparemment plutôt sombre.

Quant à Fernando Alonso (Renault), victorieux à Budapest, l’Espagnol avait de quoi s’estimer heureux avec une incroyable huitième place derrière Mark Webber (Jaguar). Parti en dernière position, puis contraint de passer au stand suite à un accrochage au départ, l’Espagnol effectuait une superbe remontée, connaissait plus de chance que Jarno Trulli, contraint à l’abandon après un excellent départ.

Dimanche soir, la bataille pour le titre paraissait plus indécise que jamais. Sur le terrain de Ferrari, Montoya et Williams-BMW venaient de démontrer qu’ils étaient bien les rivaux les plus dangereux de la Scuderia, de Michael Schumacher pour les deux derniers rendez-vous d’Indianapolis et Suzuka.

«Cela va être intéressant car c’est très ouvert », estimait d’ailleurs le vainqueur du jour.

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