M.Schumacher gagne à Monza
Michael Schumacher a repris ses habitudes: il remporte à nouveau un GP et celui d'Italie qui plus est. Il devance Juan-Pablo Montoya, Rubens Barrichello et Kimi Raikkonen.
Publié le 13-09-2003 à 00h00
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Pour la première fois depuis le 18 mai, en Autriche, Michael Schumacher occupera la première place d'une grille de départ, dimanche à Monza, à l'occasion du Grand Prix d'Italie.
Après plusieurs semaines de revers, l'Allemand est enfin parvenu samedi à se montrer le plus rapide d'une séance de qualifications. Pour cinq petits centièmes de seconde, il devançait Juan Pablo Montoya (Williams-BMW), son plus dangereux rival, Rubens Barrichello (Ferrari) et Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) se plaçant en embuscade... à la joie des tifosi, de Luca di Montezemolo, le président de Ferrari.
L'aîné des Schumacher tenait à cette "pole", la cinquante-cinquième de sa carrière, la cinquième de la saison. A domicile, Ferrari ne pouvait pas se permettre le moindre faux pas. La Scuderia avait mis les "bouchées doubles" pour ne pas rater son rendez-vous de Monza, un tracé a priori favorable à la F2003 GA. Cette "pole" arrivait comme un soulagement.
D'ailleurs, aussitôt la ligne d'arrivée franchie, Michael Schumacher brandissait un poing rageur en signe de satisfaction... Non sans trembler quelques instants encore, durant le tour de Montoya, le Colombien se montrant le plus rapide sur les deux premiers secteurs, avant de lâcher ce petit rien qui donnait la "pole" à son rival allemand.
"En sport, il y a des hauts et des bas. Les deux dernières courses n'avaient pas été très bonnes. Dans l'équipe, toutefois, chacun a travaillé fort pour ce résultat. Que ce soit Bridgestone, notre secteur aéro ou moteur", confiait Michael Schumacher.
Une pointe de déception semblait toutefois percer du côté de l'équipe italienne. Sans doute avait-on rêvé d'une première ligne toute rouge, avec ce moteur survitaminé (plus de 362 km/h en pointe). Mais il y avait ce diable de Montoya, capable d'empêcher une victoire Ferrari. Raikkonen aussi n'était pas loin.
"J'ai commis une petite erreur dans Ascari. Mais je crois que nous devrions être bien dimanche, même si je pars du mauvais côté de la piste. Nous avons une très bonne voiture, de très bons pneus", indiquait le Colombien.
"On aurait bien aimé être sur la première ligne mais tout reste possible, répondait Raikkonen. Je pense que nous serons plus compétitifs en course. Nous disposons de plus d'une bonne stratégie. Je suis certain que cela va être une super course."
Ferrari pouvait s'attendre à une dure bataille entre les trois hommes en course pour le titre. "Cette pole n'est qu'une étape d'un week-end crucial", estimait d'ailleurs Jean Todt, directeur de la Scuderia.
Qui sait aussi si l'Espagnol Marc Géné (Williams-BMW) ne pourra pas s'immiscer dans la bataille, lui l'appelé de dernière minute après la décision de Ralf Schumacher de déclarer forfait le matin. L'Allemand se ressentait en effet du spectaculaire accident dont il avait été victime lors des essais privés de la semaine passée à Monza.
"Je n'ai pas parlé avec mon frère mais il a pris une bonne décision, témoignait Michael Schumacher. Après l'accident qu'il a eu, il faut du temps pour récupérer."
Cependant, si Gené avait plutôt bien réussi l'exercice des qualifications (5e), la course semblait une autre affaire. L'Espagnol n'a plus couru depuis 2000, depuis l'époque Minardi. Renault, également, aura du mal à se mêler à la lutte. Certes Jarno Trulli n'avait pas manqué ses qualifications (6e). Mais Fernando Alonso, le vainqueur de Budapest, voyait ses chances hypothéquées dans un tête-à-queue à la sortie de la première chicane. "Le duel avec Ferrari va se poursuivre dimanche. J'aimerais bien connaître la quantité de carburant de chacun", s'interrogeait Gerhard Berger, directeur de BMW Motorsport, qui faisait ses adieux à la F1. Effectivement, Ross Brawn, le directeur technique de Ferrari, se voulait prudent. "Gardons nous d'un excès d'optimisme", notait-il.