Duel pour le titre au pays du Soleil-Levant

Kimi Raikkonen est le dernier pilote à contester la suprématie de l'Allemand Michael Schumacher.Williams et Renault seront les arbitres de ce duel, durant le GP du Japon. Il sera 7h30 dimanche, l'heure à laquelle le soleil se lève chez nous, lorsque les feux rouges du championnat du monde de Formule 1 s'éteindront pour la 16e et dernière fois de la saison.

Olivier de Wilde

Il sera 7h30 demain, l'heure à laquelle le soleil se lève chez nous, lorsque les feux rouges du championnat du monde de Formule 1 s'éteindront pour la 16e et dernière fois de la saison. Un dernier départ 2003 avec encore pas mal d'enjeux puisque les titres mondiaux doivent être attribués.

Chez les pilotes, le suspense est toutefois loin d'être insoutenable puisque l'écart entre les deux derniers prétendants à la couronne ne pouvait pas être plus grand.

Avec neuf points d'avance, Michael Schumacher peut sereinement envisager de décrocher demain le record absolu de 6 sacres mondiaux qui lui permettrait de doubler à jamais dans l'histoire le légendaire Juan Manuel Fangio.

«La plupart des gens pensent que c'est fait, pas moi», annonce prudemment Schumi, auteur hier du 3e chrono des premières qualifications. «Je suis assez bon en mathématiques et je connais suffisamment le sport automobile pour savoir que rien n'est acquis tant que vous n'avez pas le trophée entre vos mains.»

Les Ferrari et leurs Bridgestone ayant déjà démontré leur niveau de performances lors des premiers essais vendredi, il faudrait toutefois une véritable catastrophe, un accrochage, une sortie de piste ou un problème mécanique pour que Schumi, lauréat à cinq reprises à Suzuka dont les trois dernières éditions, ne parvienne pas à marquer l'unité qui suffit à son bonheur.

«Au mien, peut-être, mais le titre constructeurs est également en jeu. Williams n'est qu'à trois points. Nous ne pouvons donc pas nous permettre d'être devancés par Ralf et Montoya.»

Raikkonen dans l'Histoire?

Kimi Raikkonen a, lui, beaucoup moins de questions à se poser. Pour garder un mince espoir de devenir, à 23 ans, le plus jeune champion du monde de l'histoire (Emerson Fittipaldi en avait 25 ans, en 1972), le Finlandais doit impérativement s'imposer pour la 2e fois de la saison. «Je n'ai rien d'autre à faire que de gagner. Le reste ne dépend plus de moi. Mais si le miracle n'a pas lieu, ce ne sera pas la fin du monde. J'essayerai à nouveau en 2004.»

Capables de battre ici les monoplaces rouges, les Williams-BMW mais aussi les Renault (Trulli a signé le meilleur chrono hier) seront à la fois les principales alliées et rivales de la Flèche d'Argent décochée par la jeune tête blonde au pays du Soleil-Levant.

© Les Sports 2003


Pas de retraite pour SchumiSi, selon un sondage effectué en Allemagne, 48pc de ses compatriotes conseilleraient à Michael Schumacher de raccrocher après avoir obtenu un sixième titre mondial, le pilote Ferrari, sous contrat jusqu'à la fin de l'année 2006, n'a nullement l'intention de prendre une retraite anticipée. Que du contraire! «Certaines personnes ont apparemment des difficultés à comprendre des choses très claires!» a répété un Allemand agacé par les doutes émis quant à la poursuite de sa carrière. «Non, je ne pense pas à prendre ma retraite. Absolument pas, même! Je m'amuse toujours en Formule 1 et, jusqu'à preuve du contraire, j'y suis toujours assez compétitif. Tant que la F 1 n'empiétera pas sur ma vie familiale qui, aujourd'hui, est prioritaire, je continuerai ma route.» Dont acte. (O.d.W.)

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