Michael Schumacher: l'homme des records

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Michael Schumacher: l'homme des records
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Michael Schumacher (Ferrari) règne désormais en maître absolu sur la Formule 1 après son sixième titre mondial, le quatrième consécutif, acquis à l'issue du Grand Prix du Japon dimanche à Suzuka.

L'Allemand a dépassé le mythique pilote argentin Juan Manuel Fangio, longtemps la référence absolue de la discipline avec ses cinq couronnes mondiales, franchi encore une étape dans sa conquête des records.

"Je ne peux pas traduire mon émotion. Et puis, après tant de victoires, obtenir ce titre sur une huitième place, cela me fait bizarre", disait Schumacher.

Nombre de titres, de victoires, de meilleurs tours, de points, de tours et kilomètres en tête, il ne reste maintenant plus que les "poles", exercice dans lequel le regretté brésilien Ayrton Senna reste encore le champion, pour que le palmarès de Michael Schumacher affiche une totale perfection avec près de 15 records dont le plus grand nombre de Grand Prix où il a mené (110), le plus grand nombre de podium (122), le plus grand nombre de tour le plus rapide (56), le record de course gagnée (70), le plus grand nombre de victoire après une pole position (29), la plus longue série de podium consécutif (19), la plus longue série de course lui rapportant des points (24), le plus grand nombre de points (1038) et le plus de courses gagnées en une saison (11).

A Monza, un mois plus tôt, l'Allemand s'est même payé le luxe de devenir le vainqueur le plus rapide de l'histoire (247,585 km/h), le pilote de F1 ayant atteint la plus grande vitesse de pointe (368,8 km/h).

"Pour le plaisir"

Toutefois, après un cinquième titre acquis facilement l'an passé, Michael Schumacher a cette fois dû batailler pour conquérir sa couronne. Comme au bon vieux temps, en 1994, 1995 et 2000 surtout et les luttes avec Damon Hill (Williams-Renault) puis Mika Hakkinen (McLaren-Mercedes).

"Nous avons vécu une saison très dure. Notamment cette dernière épreuve. Sans doute la course la plus difficile de ma carrière", estimait l'Allemand. Plusieurs semaines durant, le doute s'était même installé dans le camp Ferrari, dans l'esprit de Michael Schumacher. Jusqu'à ce que la victoire de Monza dissipe les craintes d'un possible échec.

Que de chemin parcouru depuis septembre 1991, quand le jeune Schumacher débarquait en F1 au volant d'un modeste Jordan sur le circuit de Spa-Francorchamps. Un tracé sur lequel l'Allemand devait connaître sa première d'une longue série de victoires, un an plus tard avec Benetton.

Une équipe avec laquelle il allait obtenir ses premiers titres mondiaux (1994 et 1995) avant de se lancer dans "sa plus belle aventure" avec Ferrari.

"J'ai atteint mon grand objectif en 2000 en remportant le premier titre avec Ferrari. Depuis, je cours pour le plaisir", disait d'ailleurs Michael Schumacher.

"Pourquoi me retirer ?"

"Cette saison, j'ai toujours pensé à ce sixième titre. Cela a été ma principale motivation, même s'il a été dur à obtenir", reconnaissait pourtant l'Allemand. "Pour moi, depuis 2000 quand j'ai gagné ce premier championnat avec Ferrari, cela a toujours été mon principal objectif. Et tout, depuis, n'a été que plaisir. Je pense que ce sera encore le cas dans les années qui viennent", poursuivait-il.

Pour l'heure en effet, malgré les rumeurs, Michael Schumacher ne semble pas vouloir entendre parler de retraite, de vie paisible en famille avec Corinna et les enfants, Gina Maria l'aînée (6 ans) et Mick le petit dernier (4 ans), ni même de parties de football, son sport favori... après la F1.

A bientôt 35 ans, sous contrat avec Ferrari jusqu'à fin 2006, le sextuple Champion du monde veut encore connaître les joies de la victoire. "Pourquoi devrais-je me retirer ? Je roulerai aussi longtemps que je me fais plaisir. J'ai parfois l'impression que plus je cours, plus j'aime ce sport", affirmait même l'Allemand.

A moins peut-être qu'un jeune pilote ne vienne lui faire sentir que le poids des ans commence à devenir trop lourd. Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) ont commencé cette année à contester la suprématie du maître. Fernando Alonso (Renault) arrive, qui pourrait bien donner ce petit "coup de vieux" que Michael Schumacher n'accepterait sans doute pas.

En attendant, l'Allemand ne voulait penser qu'au bonheur d'un sixième titre dimanche soir et à celui de la famille Ferrari après un cinquième titre mondial des constructeurs consécutif, le treizième de son Histoire.

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