La F1 made in China

Après Bahreïn en début d'année, une F 1 toujours à la recherche de nouveaux horizons et surtout de nouveaux marchés pour les constructeurs engouffrant des millions dans la discipline découvre ce week-end le tout premier Grand Prix de Chine. Cinq ans après l'unique édition d'un rallye mondial se disputant au pied de la Grande Muraille dans l'indifférence totale, le pays le plus peuplé de la terre avec 1,3 milliard d'habitants s'offre donc, en prélude aux JO de Pékin de 2008, la plus belle vitrine dont il pouvait rêver.

Olivier de Wilde
La F1 made in China
©EPA

Après Bahreïn en début d'année, une F 1 toujours à la recherche de nouveaux horizons et surtout de nouveaux marchés pour les constructeurs engouffrant des millions dans la discipline découvre ce week-end le tout premier Grand Prix de Chine.

Cinq ans après l'unique édition d'un rallye mondial se disputant au pied de la Grande Muraille dans l'indifférence totale, le pays le plus peuplé de la terre avec 1,3 milliard d'habitants s'offre donc, en prélude aux JO de Pékin de 2008, la plus belle vitrine dont il pouvait rêver.

Même si l'issue du championnat est déjà scellée depuis deux GP, la course de dimanche matin (départ à 8h, heure belge) sera suivie par 300 millions de téléspectateurs impatients de découvrir la dernière oeuvre de l'architecte allemand Herman Tilke, mais aussi le retour en F 1 de Jacques Villeneuve, habilement enrôlé par Renault pour les trois dernières courses de la saison afin de récupérer la 2e place du classement constructeurs au détriment de BAR-Honda, qui vira le Canadien voici tout juste un an.

Un circuit «en haut»

Une audience mondiale énorme devant générer davantage de revenus publicitaires que l'Open de tennis de Pékin, dont la première édition a lieu cette semaine, les tournois de golf professionnels ou encore la Coupe d'Asie de football d'août dernier. Outil promotionnel idéal, le GP de Chine est avant tout celui de Shanghai, l'un des «business center» les plus dynamiques de la planète et qui accueillera l'Expo universelle en 2010. Une mégalopole de 17 millions de personnes n'ayant pas hésité à investir 270 millions d'euros (sans compter les 33 millions de droits annuels de plateau prévus dans un contrat F 1 expirant en 2010) pour transformer dans sa banlieue ouest, à 40km du centre-ville, une zone marécageuse en tracé de F 1 le plus moderne de la saison. Un circuit de 5,45 km construit sur 40000 piliers épousant vaguement la forme du caractère chinois «shang» signifiant en haut et formant le premier des deux idéogrammes du nom Shanghai. Un complexe pharaonique pouvant accueillir 200000 spectateurs dont 29000 uniquement dans la tribune principale.

Reste maintenant à savoir si, sans aucune culture du sport automobile, les communistes chinois viendront découvrir dimanche l'un des symboles du capitalisme. En attendant de connaître l'intérêt réel de la population locale, les constructeurs engagés en F 1, eux, sont unanimes et se frottent déjà les mains en plaçant leurs monoplaces dans ce gigantesque showroom à partir duquel ils espèrent renforcer leurs ventes ou partir à la conquête du plus grand marché existant, dans une contrée que les experts voient devenir d'ici à 2030 la plus grande puissance économique mondiale.

© Les Sports 2004

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