Une Ferrari devant, l'autre en fond de grille

Une Ferrari, celle de Rubens Barrichello, s'est bien hissée à la première place de la grille de départ du Grand Prix de Chine mais l'autre, celle de Michael Schumacher, a été rejetée dans les profondeurs. Tandis que le Brésilien s'octroyait sa troisième pole position de la saison devant Kimi Raikkonen et Jenson Button, l'Allemand s'était fait piéger au premier freinage.

AFP
Une Ferrari devant, l'autre en fond de grille
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Une Ferrari, celle de Rubens Barrichello, s'est bien hissée à la première place de la grille de départ du Grand Prix de Chine, seizième des dix-huit épreuves du Championnat du monde de Formule 1, samedi à Shanghai, mais l'autre, celle de Michael Schumacher, a été rejetée dans les profondeurs.

Tandis que le Brésilien s'octroyait sa troisième pole position de la saison, la deuxième consécutive après Monza il y a quinze jours, la douzième de sa carrière, devant Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) et Jenson Button (BAR-Honda), l'Allemand, lui, s'était fait piéger au premier freinage.

Tête-à-queue à pleine vitesse, le septuple champion du monde sortait de la piste, se récupérait mais finissait son tour au ralenti, rentrant directement au stand. Pour Michael Schumacher, le rêve chinois avait tourné au cauchemar.

«Je ne suis pas vraiment sûr de ce qui est arrivé, s'étonnait l'Allemand. Je ne sais pas si c'est de ma faute ou non».

Dimanche, Barrichello se retrouvera seul pour résister à la menace Raikkonen et Button les deux adversaires certainement les plus menaçants. L'Allemand, lui, devra cravacher pour revenir sur les hommes de tête.

Mais avec ce diable de pilote qui sait ? En Italie n'était-il pas parvenu à terminer deuxième dans l'ombre de Barrichello alors qu'il était, déjà, parti en tête-à-queue à la deuxième chicane après le départ, revenant en piste 15e derrière la meute ?

«C'est dur de savoir ce que je vais pouvoir faire dimanche», admettait-il. «Une certitude, ce sera un drôle de challenge. A Monza, j'espérais que c'était la dernière fois que je me retrouvais dans cette situation. Il va falloir recommencer. Je ne suis pas en colère, je suis déçu».

S'il est complexe, le tracé de Shanghai offre néanmoins des possibilités de dépassement. De quoi réunir tous les ingrédients pour assister à ce spectacle que les Chinois attendent à l'occasion de leur premier rendez-vous avec la F1. Tout dépendra des pneumatiques, de leur constance, de la stratégie que Ferrari pourrait adopter, modifier selon le déroulement de la course.

Button à la lutte pour la victoire, BAR se plaçe dans les meilleures conditions face à Renault pour la deuxième place des constructeurs. En dépit du handicap de Takuma Sato relégué en queue de grille à cause d'un changement de moteur vendredi.

Fernando Alonso 6e, derrière l'étonnant Felipe Massa (Sauber-Petronas) et Ralf Schumacher (Williams-BMW), Jacques Villeneuve 13e malgré quatre petits dixièmes de seconde seulement de différence avec son coéquipier espagnol, la tâche de Renault ne semble guère aisée pour reprendre des points à sa rivale anglo-japonaise.

Cependant, tout reste possible. «La R24 se comporte mieux avec des pneus usés, ce qui veut dire que nous serons mieux en course qu'en qualifications», notait Villeneuve.

Button et Raikkonen décidés à déloger Barrichello de la première place, Michael Schumacher lourdement handicapé: la F1 ne pouvait pas espérer un aussi grand suspense dimanche pour sa «première» en Chine...

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