Barrichello inaugure le palmarès

Ferrari tenait à vaincre en Chine, pour l'histoire, et Rubens Barrichello n'a pas failli, s'imposant sur le nouveau circuit de Shanghai, dimanche à l'occasion du seizième des dix-huit Grands Prix du championnat du monde.

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Barrichello inaugure le palmarès
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Ferrari tenait à vaincre en Chine, pour l'histoire, et Rubens Barrichello n'a pas failli, s'imposant sur le nouveau circuit de Shanghai, dimanche à l'occasion du seizième des dix-huit Grands Prix du championnat du monde de Formule 1.

Vainqueur devant ses rivaux des qualifications, le Britannique Jenson Button (BAR-Honda) et le Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes), Barrichello pouvait jubiler à l'arrivée, célébrer joyeusement sa victoire, la deuxième cette saison, la neuvième de sa carrière, et recevoir l'accolade de Michael Schumacher (12e) qui venait de vivre l'un des pires moments de son prestigieux parcours.

A Shanghai, le Brésilien réalisait le rêve que le septuple champion du monde caressait: être le premier pilote à inscrire son nom au palmarès de l'épreuve chinoise, enlever une victoire historique.

Habitué à vivre dans l'ombre de l'encombrant Allemand, Barrichello se retrouvait cette fois en pleine lumière, sous les feux de la gloire.

N'était-ce pas lui déjà qui, il y a quinze jours en Italie à Monza, dans le fief de Ferrari, avait apporté le succès à la Scuderia ? Dimanche en Chine, le Brésilien récidivait, se révélant bien comme l'homme des grands évènements.

«Physiquement, c'était plus dur qu'à Monza. Et puis en Italie, nous étions beaucoup plus rapides. Là, la concurrence était très rude. J'ai dû attaquer dès le début», déclarait Barrichello. D'autant que des problèmes de «graining» (billes de gomme sur les pneus) compliquèrent sa course.

Si Raikkonen constituait la plus grande menace dans la première partie de l'épreuve, Button allait prendre la relève ensuite, notamment en ayant opté pour une stratégie à deux arrêts contre trois à Barrichello et Raikkonen.

«Ce n'est que lorsque j'ai enclenché la première vitesse après mon dernier ravitaillement (42e tour) que j'ai su que c'était bon», indiquait le Brésilien. Avant ce dernier arrêt, Barrichello s'était constitué une avance suffisante pour pouvoir ressortir en tête et filer vers la victoire. Malgré le rush final de Button et surtout de Raikkonen.

Loin du trio de tête, Fernando Alonso (Renault) obtenait la 4e place devant Juan Pablo Montoya (Williams-BMW), Takuma Sato (BAR-Honda), revenu des profondeurs de la grille, et les deux Sauber-Petronas de Giancarlo Fisichella et Felipe Massa. Grâce à Button et Sato, BAR-Honda prenait un peu plus ses distances sur Renault au classement constructeurs.

Les revenants, Ralf Schumacher (Williams-BMW) et Jacques Villeneuve (Renault) ? Le premier renonçait suite à un accrochage avec David Coulthard (McLaren-Mercedes). Le Québécois, après une course discrète, terminait 11e, juste devant Michael Schumacher.

Dimanche, ce n'était pas le jour de l'Allemand. En partant des stands, après un changement de moteur, de stratégie, Schumacher s'imposait une impossible remontée. D'autant qu'il allait accumuler les contre-temps. Un accrochage avec Klien (Jaguar-Cosworth) au 11e tour, un tête-à-queue 4 tours plus tard, une crevaison au 35e, rien ne lui avait été épargné.

Mais heureusement pour Ferrari, il y avait Barrichello, le fidèle lieutenant promu général en chef à Shanghai, une ville dont le Brésilien se souviendra longtemps.

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