Avec un Schumi revanchard

Si les supporters japonais de Ferrari gardent en mémoire le succès l'an dernier de la F 2003- GA de Rubens Barrichello, l'homme en forme du moment, les fans locaux de Schumi se souviennent, eux, d'un Grand Prix laborieux de leur idole, assurant péniblement un point après un accrochage avec Sato pour décrocher son sixième titre mondial. Un peu moins de douze mois plus tard, le rendez-vous de Suzuka ne clôturant désormais plus la saison, Michael Schumacher aura donc, ce dimanche, à l'aube, l'esprit doublement revanchard.

Olivier de Wilde
Avec un Schumi revanchard
©EPA

Si les supporters japonais de Ferrari gardent en mémoire le succès l'an dernier de la F 2003- GA de Rubens Barrichello, l'homme en forme du moment, les fans locaux de Schumi se souviennent, eux, d'un Grand Prix laborieux de leur idole, assurant péniblement un point après un accrochage avec Sato pour décrocher son sixième titre mondial. Un peu moins de douze mois plus tard, le rendez-vous de Suzuka ne clôturant désormais plus la saison, Michael Schumacher aura donc, ce dimanche, à l'aube, l'esprit doublement revanchard.

Histoire d'effacer la mauvaise impression laissée, ici, l'an dernier, lorsqu'il confirma perdre un peu les pédales quand il est sous pression, mais aussi de faire honneur à sa septième couronne mondiale. Depuis la Hongrie, le 15 août, l'Allemand n'est, en effet, plus monté sur la plus haute marche d'un podium. Et, en Chine, voici deux semaines, il a sans doute connu un des plus mauvais week-ends de sa carrière en F 1 en terminant hors des points après une double faute.

Le genre de faux pas auquel le n°1 ne nous avait pas habitués. Et qu'il a certainement hâte de faire oublier dans le parc d'attractions de Suzuka, l'un des tracés qu'il affectionne le plus. Après Francorchamps, le «huit» japonais fait partie des pistes les plus appréciées du calendrier. On y assiste, en tout cas, souvent à de très belles passes d'armes.

Et, cette année, ne devrait pas faillir à la tradition, même si le Baron rouge a décidé de remettre les chronos à l'heure et de faire honneur aux sept barrettes ornant sa nouvelle casquette. Après avoir signé, la semaine dernière, le nouveau record officieux de la piste de Jerez, le roi Michael s'est envolé tôt pour Osaka afin de s'habituer au décalage horaire et éviter tout stress physique. «J'adore Suzuka! confie-t-il. Je me suis déjà imposé ici à cinq reprises et je compte bien renouer avec le succès dimanche.»

960 chevaux pour Honda

Et ce ne sont pas les fortes probabilités de pluie (70pc pour samedi, 80pc pour la course) amenées par la proximité d'un typhon qui risquent de refroidir le leader de la Scuderia. «Que du contraire, je pense que je serai d'autant plus fort s'il fait mouillé.» Voilà ses adversaires prévenus. A commencer par Rubens Barrichello, un Brésilien à qui ses deux récents succès ont donné un peu plus d'assurance et permis de décrocher le titre de vice-champion du monde. Toujours incertain quant à son avenir (le bureau de reconnaissance des contrats devrait trancher le 16 octobre entre Williams et BAR), Jenson Button aura, lui, pour mission de conforter l'avance de neuf unités que possède BAR face à Renault pour la deuxième place du championnat constructeurs.

Sur les terres de Honda, l'écurie de David Richards disposera d'une évolution de son V 10 portée à 960 chevaux ainsi que d'un Takuma Sato confirmé pour 2005 et transcendé devant son public. De quoi laisser peu de chance à Renault même si Jacques Villeneuve aime les courbes rapides de Suzuka et prétend avoir compris le mode d'emploi de sa RS 24 après un Grand Prix de Chine décevant.

Enfin, pour son 50e Grand Prix, Toyota espère avoir d'autres occasions de faire la fête devant les siens que le verre d'adieu à la F 1 d'Olivier Panis et celui de bienvenue de son remplaçant Jarno Trulli, prenant donc, ici, la place du Brésilien Zonta.

© Les Sports 2004

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...