Le typhon... Schumacher

Après le cyclone Ma-On n°22 menaçant la région de Suzuka et contraignant les organisateurs à annuler la journée de samedi par sécurité, c'est le typhon Schumacher n°1 et n°2 qui a soufflé, hier, sur la F 1. Que ce soit lors des préqualifications et des qualifications disputées en matinée ou pendant le Grand Prix lui-même, les frères allemands ont tout raflé sur leur passage.

Olivier de Wilde
Le typhon... Schumacher
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SUZUKA Après le cyclone Ma-On n°22 menaçant la région de Suzuka et contraignant les organisateurs à annuler la journée de samedi par sécurité, c'est le typhon Schumacher n°1 et n°2 qui a soufflé, hier, sur la F 1. Que ce soit lors des préqualifications et des qualifications disputées en matinée ou pendant le Grand Prix lui-même, les frères allemands ont tout raflé sur leur passage. Auteur de la pole, du meilleur tour en course et de son 83e succès (le 13e cette saison et le 6e au Japon) au terme d'un impressionnant cavalier seul, le roi Michael a tout soufflé, le pilote Ferrari ne laissant vraiment aucune chance à ses rivaux, pas même à son cadet quand même relégué à plus de vingt secondes avant que le leader ne lève le pied, puis les bras en signe de victoire.

Battu à la régulière par Kimi Raikkonen à Francorchamps, vu à la faute à Monza, puis surtout en Chine où il livra la plus mauvaise prestation de sa carrière en F 1, le Baron rouge a pris ce week-end une cinglante revanche, personne, de vendredi à dimanche, ne parvenant à l'approcher. Encore moins, bien sûr, à l'attaquer. Une prestation sans faille digne d'un septuple champion du monde faisant oublier aux 120.000 fans japonais, soufflés par la tornade Schumi, sa décevante prestation de l'an dernier lorsqu'il se contenta d'une modeste 8e place pour assurer son 6e titre. Cette fois, avec la pression de son orgueil après deux mauvais pas, le Kaiser n'a pas été dans le détail, offrant à la Scuderia son 15e succès de l'année et la perspective d'un nouveau record dans quinze jours, à Interlagos.

Un Grand Prix du Brésil où Rubens Barrichello, vainqueur en Italie et en Chine, aura à coeur de se racheter après son premier abandon de la saison. 15e seulement sur la grille après une erreur à la chicane lors de son tour lancé, le second pilote Ferrari s'accrocha à quinze tours de l'arrivée alors qu'il luttait pour la 5e place avec David Coulthard. Dommage pour l'Ecossais, devançant pour une fois son équipier chez McLaren Kimi Raikkonen, modeste 6e sous le drapeau à damiers devant un Juan Pablo Montoya lui aussi parti de très loin après une erreur dans ses pressions de pneus.

Après un retour raté à Shanghai où il jeta le gant de rage suite à un accroc lui aussi avec DC, Ralf Schumacher a, quant à lui, démontré qu'il avait retrouvé toutes ses facultés en montant pour la première fois de la saison sur le podium au terme d'un Grand Prix sans surprise relativement ennuyant. Le premier doublé des Schumacher depuis le Canada 2003 et le meilleur résultat d'une Williams-BMW depuis le dernier Grand Prix de Malaisie, en mars.

Grâce à nouveau à une stratégie à 2 arrêts (pour 3 à ses rivaux directs), Jenson Button a repris la 3e place des mains de son équipier Sato (4e) en vue du finish, BAR s'assurant quasi définitivement la 2e place du championnat constructeurs (16 points d'avance pour 18 encore à gagner) face à des Renault à nouveau dépassées avec un Alonso 5e grâce aussi à un pit-stop de moins et un Jacques Villeneuve (10e avec quand même deux éliminations devant lui) toujours à côté des points et de ses pompes.

Enfin, notons que Jarno Trulli, 6e aux essais et 5e en début de course où il nous offrit quelques bons moments avant de rétrograder à la 11e place, a mieux réussi son baptême chez Toyota que son équipier Olivier Panis (14e), ses adieux à la F 1.

et 83e victoire, le pilote Ferrari n'a laissé aucune chance à ses rivaux, même à son frère Ralf. (EPA)

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