De bon augure pour 2005

Stéphane Lémeret

SAO PAULO Une fois de plus, la pluie s'était invitée juste avant le départ du Grand Prix du Brésil, incitant la plupart des écuries à opter pour des pneus sculptés. Seuls Coulthard et les pilotes Renault faisaient le bon choix, en partant en gommes pour piste sèche. Dès le 4e tour, Alonso signait en effet le meilleur tour en piste, poussant tout le monde à s'arrêter pour changer d'enveloppes, à commencer par Ralf Schumacher. Mais on comprit rapidement que les deux hommes forts de cette course seraient Raikkonen et Montoya. Le Finlandais avait d'ailleurs déjà occupé la tête du 1er au 3e tour, après avoir passé le poleman Barrichello. Repartant des stands en même temps, Raikkonen et Montoya parcouraient toute la pitlane côte à côte, le pilote McLaren parvenant à en sortir devant le pilote Williams... avant que celui-ci ne reprenne l'avantage quelques centaines de mètres plus loin. Les deux futurs équipiers n'allaient plus se quitter de tout le Grand Prix, avalant sans problème Alonso et se débarrassant de la menace Barrichello d'autant plus facilement que celui-ci était passé trop tard en pneus rainurés et qu'il allait rencontrer un problème technique le handicapant physiquement à 22 tours de la fin.

Pendant ce temps, Michael Schumacher, parti 18e suite à sa mauvaise qualification et à sa rétrogradation de 10 places pour avoir changé de voiture après son accident des essais libres, tentait de remonter, non sans mal. Comme en Chine, le champion du monde fut en effet incapable de combler ce handicap. Il était pourtant mieux parti qu'à Shanghai, puisqu'il occupait déjà la 10e place à la fin du 1er tour. Mais dès le début du 3e, il partait en tête-à-queue dans le S de Senna, l'obligeant à une nouvelle mais plus longue remontée. 9e au 9e tour, il ne pointait qu'à la 7e place au 40e tour, position à laquelle il allait finir la course. Visiblement, Ferrari n'était pas dans un grand jour. La scuderia avait-elle opté pour des réglages pluie ? Le ciel se montra menaçant jusqu'à la fin mais à part quelques gouttes à mi-course, la piste resta sèche. Tout bénéfice pour Montoya et Raikkonen, qui oublièrent tous leurs rivaux pour en découdre à deux jusqu'au bout, iceman terminant à une seconde du bouillant Colombien.

Une fois encore, BAR-Honda rate donc l'occasion de remporter son premier Grand Prix. Jenson Button aurait peut-être pu y prétendre mais son moteur, fumant déjà énormément sur la grille de départ, cassa après trois tours seulement. Cette sortie ratée n'empêche cependant pas BAR de conserver la 2e place au championnat. Mais même si c'est un peu tard pour 2004, Williams et McLaren ont prouvé qu'elles étaient de retour au premier plan et c'est bien là l'essentiel.

© Les Sports 2004

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