La F 1 en rouge, gris et bleu?
Il était très précisément 1 heure du matin, hier en Belgique lorsqu'ici, à l'autre bout de la terre, Jacques Villeneuve inaugura officiellement la saison 2005 de F 1. Ferrari et Michael Schumacher sont encore les favoris pour la saison 2005. Mais McLaren-Mercedes et Renault devraient enfin pouvoir les inquiéter... Consultez notre module F1 afin de tout savoir sur la saison (résultats en direct) Revivez la semaine en images
Publié le 04-03-2005 à 00h00
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ÉCLAIRAGE
ENVOYÉ SPÉCIAL À MELBOURNE
Il était très précisément 1 heure du matin, hier en Belgique lorsqu'ici, à l'autre bout de la terre, Jacques Villeneuve inaugura officiellement la saison 2005 de F 1.
Le Canadien fut en effet le premier à prendre la piste au volant de sa Sauber C 24 sur le tracé d'Albert Park lors de la première séance d'essais libres, lançant le compte à rebours de ce Grand Prix d'Australie.
Un rideau qui se lève, une porte de garage qui se baisse. Tout au bout de la ligne des stands, Minardi est provisoirement interdit de piste, ses monoplaces n'étant toujours pas vêtues des nouvelles robes aérodynamiques obligatoires pour 2005. Comme les gros nuages gris masquant le soleil par intermittence, la F 1 souffle donc déjà le chaud et le froid avant même que le premier tour de piste de la saison soit bouclé...
Une saison que tout le monde aimerait plus animée et, surtout, plus variée que l'exercice 2004. Et si, à la veille de ce premier rendez-vous aux antipodes, chacun s'accorde à dire que la révolte est en marche, rien ne permet de prédire que Ferrari et Michael Schumacher risquent de tomber de leur piédestal et ce, même si le septuple Champion du Monde devra patienter jusqu'au quatrième Grand Prix de la saison (Imola) pour bénéficier de sa nouvelle F 2005.
McLaren: tous les atouts
Mais plus qu'un pas en arrière de la Scuderia, tous les observateurs s'attendent à assister au bond en avant de deux autres écuries, à savoir McLaren-Mercedes et Renault.
Si l'on rassemble les données et les observations enregistrées durant les essais hivernaux tout porte en effet à croire qu'après cinq années de disette, McLaren réunit à nouveau les conditions pour se battre pour la victoire, sur toute la durée d'un championnat.
Une MP 4/20 très bien née et offrant d'emblée l'efficacité requise et un duo de pilotes rappelant l'époque glorieuse de Senna et Prost.
Reste à voir si Raikkonen et Montoya arriveront à réussir le mariage de l'eau et du feu pour atteindre la quintessence et faire avancer l'équipe en évitant de se neutraliser dans des affrontements stériles sur la totalité des 19 Grands Prix inscrits au calendrier cette année...
Renault vise les succès
Autre candidat avoué au podium final de cette saison, l'écurie Renault F 1 peut également s'appuyer sur quelques certitudes confirmées ces dernières semaines lors des essais hivernaux.
Sa R 25 présente un potentiel réel et avec Alonso et Fisichella, les «bleus» n'ont vraiment pas à rougir de leur duo de pilotes. L'un comme l'autre possèdent l'étoffe de champions, capables d'engranger les points à la pelle et de cueillir des victoires si l'opportunité se présente.
Deux outsiders
Derrière se trio de tête que l'on rêve bien évidemment de voir le plus serré possible, BAR-Honda et Williams-BMW partent avec des cotes d'outsiders. Et si l'écurie anglo-japonaise aura du mal à confirmer, cette année, sa deuxième place au classement des constructeurs, on peut s'attendre à quelques belles performances de Jenson Button au long de cette saison.
Et si de l'avis même de Sam Michael, le directeur technique de Williams, les monoplaces bleues et blanches de Grove ne devraient pas être en mesure de se battre d'emblée en tête du peloton, le témoignage de certains pilotes de pointe indique que la FW 27 de Mark Webber et Nick Heidfeld possède de sacrés atouts sur la piste...
Des miettes pour les autres
Pour les autres écuries, à savoir Toyota, Sauber, Red Bull, Jordan et Minardi, il s'agira surtout de se partager les miettes du festin. Et tenter de briller à la faveur de conditions exceptionnelles que pourrait générer la nouvelle réglementation mise en place cette année et qui tend à rendre les monoplaces moins performantes et sans doute moins fiables.
Voilà pour la théorie. Pour la pratique, nous attendront bien évidemment les premiers essais qualificatifs, ce samedi et dimanche et, surtout, ce premier Grand Prix avant de tirer les premiers enseignements qui guideront la tendance de cette saison 2005.
et Michael Schumacher cette saison. Sera-ce déjà le cas, ce dimanche, en Australie?
© Les Sports 2005
L'Italien Giancarlo Fisichella (Renault) a réalisé le meilleur temps de la première séance de qualifications du Grand Prix d'Australie, 1re épreuve du Championnat du monde de Formule 1, samedi sur le circuit Albert Park à Melbourne. Fisichella a bouclé son tour chronométré en 1 min 33 sec 171/1000. Il s'élancera dernier, dimanche matin, lors de la seconde séance de qualification. La séance a été fortement perturbée par une très violente averse provoquant des sorties de piste et obligeant notamment Michael Schumacher (Ferrari) a faire son tour lancé au ralenti avec des pneus "sec" sous une pluie battante.