Fa-bu-leux !
Publié le 09-10-2005 à 00h00
Ceux qui ont assisté, en direct hier matin, à l'avant-dernier Grand Prix de F 1 de la saison n'auront certainement pas regretté de s'être levé tôt. Grâce au concours de la pluie, puis d'un véritable déluge reléguant la majorité des ténors en fond de grille samedi, on a assisté dimanche à une course de folie, excitante du premier au dernier des 53 tours disputés sur le sec. Un GP qui restera dans les annales avec un superbe vainqueur, Kimi Raikkonen, remonté de la dix-septième à la première place au prix d'un dépassement des plus audacieux sur Fisichella au début de l'ultime boucle. Et cela, au terme d'une épreuve à multiples rebondissements entamée pour le Finlandais par un contact avec son équipier Montoya dès le deuxième virage, le Colombien, alternant toujours le meilleur et le pire, se virant tout seul à la fin du premier tour. C'est sûr que Ron Dennis pourra lui en vouloir si McLaren, redépassé pour deux points par Renault, loupe le titre constructeurs dans six jours en Chine.
Haletante d'un bout à l'autre, cette superbe joute menée successivement par Ralf Schumacher (sur trois arrêts), Jenson Button, David Coulthard, Michael Schumacher, puis longtemps Giancarlo Fisichella aura également été marquée par les manoeuvres d'anthologie d'un Fernando Alonso agressif à souhait faisant plus que jamais honneur à son titre de champion du monde. Son départ (avec huit places gagnées en un tour !), ses dépassements - par deux fois - sur Michael Schumacher et Webber feront très certainement partie du best of de la saison. Et même si faute de la meilleure stratégie l'Espagnol dut se contenter de la plus petite marche du podium, il pouvait se montrer tout aussi fier de lui que le héros du jour. On ne pouvait pas en dire autant de son équipier Fisico à qui tout le métier et une confortable avance à mi-parcours n'auront pas suffi pour résister au retour de l'incroyable Iceman signant sans doute hier la plus belle de ses neuf victoires. Au point même de sourire lors de la cérémonie du podium suite au bon dernier tour joué à un Italien dépité... Sacré Kimi !
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