Pour une victoire de marque
Avec deux points seulement séparant Renault de McLaren-Mercedes au championnat des marques au début du 19e et dernier rendez-vous de la saison, on peut écrire que la lutte restera âpre jusqu'au bout entre les deux écuries ayant survolé la saison 2005 de F1.
Publié le 13-10-2005 à 00h00
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Avec deux points seulement séparant Renault de McLaren-Mercedes au championnat des marques au début du 19e et dernier rendez-vous de la saison, on peut écrire que la lutte restera âpre jusqu'au bout entre les deux écuries ayant survolé la saison 2005 de F 1. Seul le forfait de Michelin à Indianapolis aura, en effet, permis à Ferrari de briser l'hégémonie en s'imposant devant deux Jordan et deux Minardi, deux teams dont les noms disparaîtront, au même titre que Sau- ber, des grilles de départ en 2006. Assurément la fin d'une époque.
Sur le papier, Renault possède cinq avantages: deux points tout d'abord (en cas d'ex aequo, les Flèches d'Argent seraient sacrées au plus grand nombre de victoires), la fiabilité ensuite, la présence d'un jeune champion du monde plus motivé que jamais de renouer avec le succès, un nouveau moteur R 25 Spec E dont la puissance a été augmentée pour cette seule course et deux pilotes qui s'élanceront parmi les derniers lors de la séance qualificative alors que Montoya, de son côté, aura la lourde tâche d'ouvrir le bal.
Dans le camp de Ron Dennis, on peut juste compter sur la monoplace la plus rapide du lot: dix succès en treize GP, dont les six derniers d'affilée, la MP 4/20 est quasi imbattable à la régulière depuis Imola, en avril dernier. Le problème est qu'elle n'est toujours pas un exemple de fiabilité (déjà quatre bris de V 10 Mercedes en essais cette année pour Raikkonen) et que Juan Pablo Montoya, capable du meilleur comme du pire, a une fâcheuse tendance à s'accrocher avec tout ce qui bouge, même les doublés.
Rien ne sert de courir
Au-delà du duel espéré entre Kimi Raikkonen et Fernando Alonso à qui l'on donnera une dernière occasion, demain à partir de 8h du matin chez nous, de s'expliquer et de se dépasser en course, l'issue du titre des équipes pourrait dépendre des performances ce week-end de 2es pilotes revanchards une semaine après leur désillusion japonaise. Et rêvant certainement de finir la saison en beauté, la dernière marche du podium du championnat restant à leur portée, même si dans le chef de Fisico, il faudrait qu'il gagne et que tant Montoya que Michael Schumacher, séparés eux aussi par deux points, ne scorent pas. Même si cela ne s'annonce pas facile, le pilote de la Scuderia en tout cas veut continuer à y croire et à se battre jusqu'au bout.
«Cette saison 2005 aura été tout sauf bonne», admet un Schumi impatient de prendre sa revanche en 2006. «Notre F 2005 n'aura quasi jamais été compétitive face à la concurrence. Néanmoins, je suis encore en lice pour le podium du championnat. C'est bien la preuve que nous ne baissons jamais les bras.»
En passe de devenir dimanche le pilote ayant remporté le plus de GP en une saison sans être sacré, Kimi Raikkonen n'a pas d'état d'âme non plus: «J'espère que mon week-end sera moins mouvementé qu'au Japon, même si cela restera finalement un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Je suis prêt à me battre encore plus si nécessaire pour ramener la couronne à McLaren-Mercedes.»
Un titre constructeurs qui ferait plus que consoler... Ron Dennis mais n'enlèvera pas la frustration de son protégé qui aurait certainement autant mérité les lauriers que Fernando Alonso. Mais vous connaissez la fable: rien ne sert de courir, il faut partir à temps. Ce qu'ont su faire Renault et l'Espagnol...
© Les Sports 2005