Alonso vainqueur, Renault champion

Alonso a gagné devant Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) et Ralf Schumacher (Toyota), offrant à la marque française son premier titre constructeurs en tant qu'écurie. L'Espagnol, déjà sacré chez les pilotes depuis le GP du Brésil, a ainsi signé sa septième victoire de la saison, la huitième de sa carrière. Parti de la pole position, il a mené la course de bout en bout sans jamais être menacé.

Il s'était élancé sans problème et dans son sillage Raikkonen était presque parvenu à prendre le meilleur sur Giancarlo Fisichella, mais la Renault de l'Italien, bien placée à l'intérieur du premier virage parvenait à conserver son avantage.

Au volant de la seconde McLaren-Mercedes, Juan Pablo Montoya doublait Jenson Button (BAR-Honda), parti devant lui. Le Colombien pointait en quatrième position au premier passage. De son côté, Michael Schumacher qui devait s'élancer de la 6e position, partait finalement de la ligne des stands au volant du mulet, après avoir été victime d'un accrochage avec la Minardi-Cosworth de Christijan Albers alors que les deux pilotes allaient placer leur monoplace sur la grille.

Devant, le champion du monde creusait immédiatement un écart, battant boucle après boucle le meilleur tour en course, et prenant plus d'une seconde au tour à ses poursuivants. Au 5e passage, il possédait six secondes d'avance sur son coéquipier, sept sur Raikkonen et huit sur Montoya. Michael Schumacher pointait en 16e position.

Au 18e passage, Montoya ouvrait le bal des ravitaillements parmi les gros bras. Imité au tour suivant par Alonso, Fisichella, Raikkonen et les autres, alors que la voiture de sécurité neutralisait la course, une bouche d'évacuation d'eau dépassant sur la piste.

Malheureusement pour lui, le Colombien roulait néanmoins sur cet obstacle et endommageait sa monoplace. Il était contraint de rentrer une nouvelle fois au stand pour changer le pneu avant droit, mais les dégâts occasionnés étaient en réalité plus importants et le Colombien abandonnait 25e tour. stand.

Avec deux voitures contre une, Renault prenait ainsi un avantage déterminant en vue du titre. Sous voiture de sécurité, Schumi manifestement pas dans son assiette perdait le contrôle de sa monoplace et abandonnait au 23e tour, alors qu'il était dixième, sur un circuit où il avait déjà vécu un calvaire l'an dernier. Au 29e tour, Narain Karthikeyan (Jordan-Toyota) était victime d'une violente sortie de piste. Sa monoplace complètement détruite s'arrêtait en plein sur la piste, provoquant une nouvelle neutralisation de la course par la voiture de sécurité.

Alonso, Fisichella et Raikkonen ravitaillaient une nouvelle fois, le Finlandais en profitant pour passer l'Italien. La voiture de sécurité libérait la meute à la fin du 34e tour.

Deuxième, Raikkonen pointait à plus de 13 secondes d'Alonso à 9 tours de l'arrivée. Le Finlandais se ruait alors sur l'Espagnol, mais ce dernier s'était ménagé une avance suffisante pour rallier l'arrivée en vainqueur, tandis que son coéquipier Fisichella terminait 4e.