Des confirmations à Sepang
Le premier et principal enseignement à tirer du Grand Prix de Bahreïn est que la saison sera très disputée. Quelles sont les autres indications à retenir à l'issue du week-end inaugural?
Publié le 13-03-2006 à 00h00
Le premier et principal enseignement à tirer du Grand Prix de Bahreïn est que la saison sera très disputée. Quelles sont les autres indications à retenir à l'issue du week-end inaugural?
1 Renault plus aussi fiable? Une grande partie de la recette du succès du constructeur français en 2005 fut sa fiabilité, surtout en début de championnat. Or, dimanche, la marque au losange a été la seule équipe de pointe à perdre une monoplace avec l'abandon de Fisichella (fuite hydraulique) déjà victime d'une perte de 50 chevaux dès le départ. Simple hasard ou la R 26 serait-elle moins fiable que sa devancière? On le saura en Malaisie.
2 Ferrari de retour? La Scuderia a-t-elle seulement profité, comme Honda, de l'avantage de ses neuf jours d'essais à Bahreïn ou est-elle vraiment de retour? Un fait est sûr: avec une 248F 1 bien née et des pneus Bridgestone à nouveau à la hauteur, «Schumi» a retrouvé le sourire. Quoi qu'il arrive, l'Allemand sera plus dans le coup qu'en 2005. Cela demande aussi une confirmation à Sepang.
3 V 8 aussi robuste que le V 10? On a beaucoup écrit sur les nouveaux moteurs V 8 2,4 litres rendant environ 200 chevaux à leurs prédécesseurs. L'écart en performances pures n'est perceptible qu'un chrono en main. Grâce à des pneus tendres et plusieurs essais, la pole 2006 était aussi rapide que l'an dernier. Par contre, avec 23km/h en vitesse de pointe de moins au bout de la ligne droite (309 contre 332 pour la vitesse maxi), les F 1 ont quand même tourné une seconde moins vite si l'on compare le meilleur tour de De La Rosa en 2005 à celui de Rosberg Jr en 2006. Pour parcourir les 57 tours du Grand Prix, Alonso a mis exactement 27sec7 de plus que lors de son succès 2005. Par contre, alors qu'on craignait une hécatombe, seuls Villeneuve et Ide ont été trahis par leur moteur. Attendons, toutefois, le deuxième Grand Prix à parcourir avec le même bloc, dans la chaleur malaise, pour tirer des conclusions définitives.
4 Equivalence pneumatique. La pole (Ferrari de «Schumi») et le meilleur tour en course (Williams de Rosberg Jr) pour Bridgestone, la victoire d'un souffle pour Michelin, l'écart de 11 millièmes en course entre les meilleurs temps de Michael Schumacher et de Fernando Alonso démontre l'équilibre entre gommes françaises et japonaises. Un gage de belles bagarres en 2006.
5 Qualification. Il faudra quelque temps pour assimiler toutes les subtilités du nouveau mode de qualification, mais il est clair qu'il est plus excitant pour tout le monde que les différents systèmes utilisés précédemment. Le public du samedi en aura désormais pour son argent.
6 Hiérarchie. Les quatre équipes annoncées comme favorites sont présentes, avec quelques petits soucis de fiabilité pour Renault, Honda et McLaren. Seule Ferrari présente un bulletin mécanique parfait jusqu'à présent. Mais c'est son fougueux deuxième pilote qui a failli. Derrière, Williams-Cosworth se positionne comme l'outsider n°1 avec Webber mais aussi le «rookie» Rosberg Jr qui aurait terminé devant son équipier sans son accroc du premier virage. Les quatre Red Bull ne sont pas loin. Des progrès doivent encore être faits, par contre, dans les camps BMW et, surtout, Toyota, la déception de ce début d'année, les TF 106 tournant à deux secondes des meilleurs.
© Les Sports 2006