L'Economy run du vendredi

Trente-sept degrés à l'ombre, 44 au soleil: pas un temps à mettre une F 1 sur la piste. Très peu nombreux dans un pays où les Grands Prix sont loin de passionner les foules, le public avait bien compris qu'il n'y a plus grand-chose à voir le vendredi. Moins que lors d'une séance d'essais privés à Barcelone ou à Valence. Particulièrement en ce début de saison où tout le monde craint pour la fiabilité de son nouveau V 8.

OLIVIER DE WILDE

ENVOYÉ SPÉCIAL À SEPANG

Trente-sept degrés à l'ombre, 44 au soleil: pas un temps à mettre une F 1 sur la piste. Très peu nombreux dans un pays où les Grands Prix sont loin de passionner les foules, le public avait bien compris qu'il n'y a plus grand-chose à voir le vendredi. Moins que lors d'une séance d'essais privés à Barcelone ou à Valence. Particulièrement en ce début de saison où tout le monde craint pour la fiabilité de son nouveau V 8. Surtout dans cette fournaise humide où il est également important de garder des pneus frais parmi les sept trains alloués pour le week-end. Là aussi, il est urgent de changer la formule.

Heureusement, le bruit un peu moins strident que l'an dernier des V 8 des 3es pilotes, là pour aider les titulaires en multipliant les tours sans limitation ni de pneumatiques ni de régime moteur, empêchent les spectateurs de s'endormir...

Restées dans leur boxe le matin, les Honda et les Williams n'ont tourné que très peu, laissant les réservistes Wurz (1.34.946), puis Davidson (1.35.041) faire la grosse part du boulot et se partager les meilleurs temps. On crut même un instant que Webber était resté au bord de la piscine mais après une longue sieste, l'Australien boucla tout de même trois tours rapides en toute fin de séance.

Quarante tours pour Massa

Un de moins que son équipier Nico Rosberg découvrant pourtant ce tracé. Chez BMW, on s'est également montré très conservateur avec 8 boucles pour Heidfeld et deux de plus pour Villeneuve disposant pourtant d'un nouveau V 8. Chez Renault et McLaren, on s'est arrêté à 16 tours, avec Fernando Alonso le plus véloce de ceux qui feront effectivement la course demain, un gros dixième devant Massa qui, avec son nouveau V 8 (ce qui lui coûtera dix places sur la grille), fut le plus assidu en bouclant 40 tours, le double de son équipier «Schumi».

Une situation faisant déjà ricaner quelques confrères italiens: «Felipe commence à endosser son rôle de 2e pilote. Il travaille déjà pour Schumacher...» Interrogé sur la question, Flavio Briatore ne put cacher son sourire: «Posez la question à Jean Todt. C'est lui le patron de Ferrari. Moi, c'est Renault. Et on ne travaille pas de la même manière...» Pour sa part, «Schumi» se disait «au moins aussi confiant qu'à Bahreïn». «Et quand Ferrari se porte bien, c'est toute la F 1 qui va mieux», concluait Briatore, estimant cependant au terme d'une journée banale seulement riche en enseignements... pour les ingénieurs que le principal rival d'Alonso cette année sera... Raikkonen!

© Les Sports 2006

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