Ferrari: la pression monte

S'il fallait attribuer un prix de la malchance, on le décernerait à nouveau volontiers à ce pauvre Kimi Raikkonen, percuté à l'arrière dès le 2e freinage par un Klien dont la Red Bull a fait perdre les ailes de la McLaren s'écrasant dans les pneus sans que personne n'ait rien vu. Même pas les commissaires sportifs...

O. d.W.

SEPANG S'il fallait attribuer un prix de la malchance, on le décernerait à nouveau volontiers à ce pauvre Kimi Raikkonen, percuté à l'arrière dès le 2e freinage par un Klien dont la Red Bull a fait perdre les ailes de la McLaren s'écrasant dans les pneus sans que personne n'ait rien vu. Même pas les commissaires sportifs... Sans doute étaient-ils encore trop occupés à relire la lettre d'intention de protestation contre Ferrari signée par 8 teams (tous sauf Red Bull-Ferrari et sa 2e équipe Toro Rosso, pas besoin de vous expliquer pourquoi) et remise aux commissaires du meeting une heure avant le départ du GP. Un document destiné à éveiller l'attention du responsable technique de la FIA sur la conformité (et l'apparente flexibilité non autorisée) de l'aileron avant de la 248 F 1. Des menaces faisant monter la pression sur la revenante (et de nouveau dérangeante?) Scuderia et permettant au champion du monde Alonso de déclarer insidieusement: «On verra comment se comportera Ferrari avec sa nouvelle voiture à Melbourne...» Et vlan!

En attendant que la FIA fasse son travail en confirmant ou infirmant les rumeurs de tricherie, les Rouges n'ont pas vraiment passé un bon week-end dans la canicule de Sepang. Après Massa, ce fut au tour de Schumi de cuire un V 8. Résultat, les deux monoplaces au Cheval Cabré durent s'élancer de très loin, des 14e et 21e rangs. De quoi ruiner la course avant même qu'elle ne commence.

Remontées laborieuses

Et leur remontée vers les 5e et 6e places finales fut plutôt laborieuse. Le seul bon moment du week-end - enfin cela dépend pour qui - fut de voir le jeune Felipe Massa résister durant les dix derniers tours à son chef de file Michael Schumacher. Sans doute que Jean Todt n'a pas encore le numéro de téléphone de sa nouvelle recrue dont la stratégie à un seul arrêt semblait meilleure que celle à deux pit-stops de son illustre équipier. «En plus sur la fin, je devais doser la pédale d'accélérateur car j'étais limite en consommation,» ironisait le petit Brésilien très fier d'avoir marqué ses premiers points pour Ferrari en terminant devant un Schumi bon perdant: «Felipe était plus rapide et n'a commis aucune erreur. Sans consigne, impossible de le doubler. Vivement l'Australie où nous devrions être nettement plus compétitifs,» concluait le septuple champion du monde avant de s'envoler en vacances avec sa femme Corinna.

© Les Sports 2006

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