Erreur stratégique
Publié le 23-04-2006 à 00h00
IMOLA «Dans des circonstances normales, sur un circuit où il y a un peu plus de place pour dépasser, j'aurais dû gagner.» Un peu plus de vingt-quatre heures après avoir involontairement déclenché une polémique en déclarant à la presse qu'il n'avait jamais été aidé par Renault (NdlR: «Je voulais dire, favorisé par rapport à mes équipiers», corrigea-t-il samedi), Fernando Alonso ne souhaitait pas en remettre une couche.
Pourtant, il est évident que la Renault du n°1 mondial c'est, cette fois, inclinée suite à une erreur stratégique. «Avancer mon 2 éme ravitaillement n'était pas le bon choix. J'aurais dû garder ma tactique initiale et m'arrêter un tour après Michael. Ainsi, j'aurais pu le passer dans les stands.»
Mais quelle mouche a donc piqué les têtes pensantes de Renault? «Cela a été très vite. Cela faisait 7 rondes que Fernando perdait deux secondes au tour derrière Michael», expliquait Flavio Briatore. «On lui a proposé de rentrer plus tôt. Il a accepté. Puis, au dernier moment, il a dit qu'il préférait ravitailler plus tard. Mais il était trop tard. Cela s'est joué en une fraction de seconde.»
Sans doute les dirigeants de Renault pensaient-ils en voyant les mécaniciens de la Scuderia se précipiter dans la pitlane que la Ferrari rentrerait en même temps.
Et qu'en mettant moins de carburant, Alonso pourrait repartir devant. Mais c'est Massa que les Rouges attendaient! «Au final, on augmente tout de même notre avance dans les deux championnats. Notre adversaire chez les constructeurs, c'est McLaren, pas Ferrari.»
Revenu comme un boulet de canon dans le sillage du bolide rouge, Alonso a constaté à son tour comme il n'était pas aisé de dépasser à Imola: «J'ai essayé de mettre un maximum de pression sur Michael mais il était super rapide en ligne droite et je n'ai jamais eu l'opportunité de doubler. À trois tours de la fin, j'ai commis une petite erreur. Dès lors, j'ai décidé de ne plus prendre de risques. Imola est vraiment un tracé très spécifique. L'an dernier aussi, les Ferrari étaient plus vite que tout le monde ici. Puis, on ne les a plus vues le reste de la saison. Ne tirez donc pas de conclusions hâtives!»
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