Les Allemands ligués contre Renault?

Contrairement aux tifosi d'Imola supportant avant tout Ferrari, le supporter allemand, même s'il roule en Mercedes ou en BMW, soutient d'abord Michael Schumacher. Son petit frère Ralf, Nick Heidfeld ou le jeune Nico Rosberg, Allemand de naissance ne parlant pas trois mots de Finlandais, ne se partagent que quelques casquettes et oriflammes. Résultats, temps, pilotes, classements

OLIVIER DE WILDE
Les Allemands ligués contre Renault?
©EPA

ENVOYÉ SPÉCIAL À NÜRBURG

Le nom du théâtre du Grand Prix d'Europe est aussi légendaire que celui de Francorchamps situé à une petite centaine de kilomètres de là. Le cadre verdoyant des forêts de l'Eifel, tout aussi magique. Mais le nouveau Nürburgring, stade automobile dédié au dieu «Schumi» et aux F 1 modernes, n'a pas gardé l'âme de l'ancienne Nordschleiffe accueillant encore chaque année 200 voitures et 200 000 spectateurs lors des 24 heures du Ring, l'événement le plus populaire de la saison.

Contrairement aux tifosi d'Imola supportant avant tout Ferrari, le supporter allemand, même s'il roule en Mercedes ou en BMW, soutient d'abord Michael Schumacher. Son petit frère Ralf, Nick Heidfeld ou le jeune Nico Rosberg, Allemand de naissance ne parlant pas trois mots de Finlandais, ne se partagent que quelques casquettes et oriflammes. Confiants quant au fait que leur idole prolongera sa carrière d'une saison ou deux chez les «Rouges», rassurés et boostés par le récent succès d'Imola, les compatriotes du «Kaiser» rêvent maintenant de voir leur «Schumi» mettre ses adversaires K.-O. pour la 5e fois sur le «Ring». «Si je vous dis que je peux lutter à nouveau pour la victoire ici, c'est que je le pense réellement», a répété le «Baron Rouge» après avoir signé le 4 éme meilleur temps de la journée, le meilleur des titulaires devant... Alonso, toutefois le plus rapide à conditions égales (22 degrés) l'après-midi mais pour seulement 41 millièmes. «Nous devrions pouvoir maintenir le niveau d'Imola toute la saison. Toute l'équipe est plus motivée que jamais après le triomphe de Saint-Marin. Et je ne crois pas que les pneus ou une variation soudaine de température puissent nous jouer de vilains tours.»

Fernando Alonso, lui, demeure sûr de ses capacités et de la compétitivité d'une R 26 dotée ici de l'évolution du V 8 dont disposait déjà son équipier Fisichella en Italie. «Le résultat de ce GP sera plus représentatif que celui d'Imola, un tracé spécifique où l'an dernier aussi, les Ferrari avaient bien marché. Je ne suis pas inquiet du tout. Voici deux semaines, nous étions très rapides si pas encore les plus rapides. Et ici, il y a des possibilités de dépassement. Honnêtement, même si Michael aura le soutien du public, je crains toujours plus les McLaren-Mercedes équipées, comme nous, en Michelin.»

Des MP 4/21 encore fort discrètes hier et dont on attend le réveil pour pimenter la saison 2006. Il devient, en effet, urgent pour les «Grisés» de se lancer à la chasse des Renault, que Mercedes donne un peu plus de pêche à son V 8 sans compromettre l'excellent niveau de fiabilité actuel. Sinon, on risque de vivre le remake de la saison passée.

Héros malheureux de la dernière édition le voyant éclater un pneu et détruire sa monoplace alors qu'il menait encore la course au début du dernier tour, Kimi Raikkonen espère juste «un peu moins d'émotions cette année».

© Les Sports 2006

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