Ferrari et Schumi, Ringmeisters
Les 100.000 fans venus en grande majorité de rouge vêtus dans l'Eifel pour supporter leur septuple champion du monde Michael Schumacher sont repartis ravis hier du petit Nürburgring. Résultats, classements, pilotes,...
Publié le 07-05-2006 à 00h00
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Les 100.000 fans venus en grande majorité de rouge vêtus dans l'Eifel pour supporter leur septuple champion du monde Michael Schumacher sont repartis ravis hier du petit Nürburgring.
Deuxième sur la grille après avoir échoué à deux dixièmes de la Renault de Fernando Alonso, le dieu local y a signé un 86 éme succès indiscutable, le 5e ici mais surtout le deuxiè- me en quinze jours après Imola. Cette fois, le doute n'est plus permis: après 18 mois de sevrage, Schumi et sa Scuderia sont bel et bien de retour au sommet.
«Que voulez-vous que je vous raconte?» interrogeait un septuple champion du monde plus applaudi que de coutume lors de son arrivée en salle de presse. «Les gens heureux n'ont pas d'histoire. Tout a été parfait: la voiture, la stratégie, les pneumatiques.»
Pourtant, la course du Kaiser fut loin d'être un long fleuve tranquille. Le pilote Ferrari dut, en effet, attendre le 2 éme arrêt de Kimi Raikkonen au 43e tour pour prendre la tête.
«Au départ, j'ai été surpris de voir Felipe me déborder par la gauche», confiait un Allemand portant son équipier Massa en triomphe sur le premier podium de sa carrière. «J'espère ne pas l'avoir trop gêné en virant large dans la première épingle. Ensuite, j'ai suivi le rythme imprimé par Fernando. Avec le vent, il n'était pas évident de me rapprocher trop près de sa monoplace. Je pensais pouvoir le doubler lors du premier ravitaillement mais j'ai commis une petite erreur en attaquant un peu trop fort lors de mon tour de rentrée au stand.»
«On jouera le titre, c'est sûr»
Ce n'était que partie remise. En bouclant trois rondes de plus que son rival lors de son 2 éme relais, Michael parvint facilement à doubler son adversaire lors du 2e passage à la pompe.
«Bridgestone a accompli un superbe travail», se réjouissait le lauréat du jour. «Après être sorti un peu large dans le 11 éme virage, j'ai dû cravacher pour revenir sur un Alonso vendant chèrement sa peau. Mais mes gommes ont tenu la distance. Mieux, elles m'ont permis de réaliser le meilleur tour au moment décisif de la course.»
Et de remporter une deuxième victoire consécutive confirmant définitivement le retour de Ferrari: «Pour moi, ce n'est pas une surprise. Je savais qu'on serait compétitif. Que Saint-Marin n'était pas un hasard.»
Reste qu'avec un système de points ne favorisant pas le panache, Michael n'a repris que quatre unités en battant coup sur coup un Alonso toujours confortablement installé en tête du championnat: «Il est vrai qu'à ce rythme-là, s'il termine toujours 2 éme , je devrai attendre Hockenheim, fin juillet, avant de remonter le handicap de 13 unités me séparant encore de lui. Mais la saison est encore longue. L'important est que nous soyons en mesure de lutter pour les titres. Ce qui, dans mon esprit, n'a jamais fait aucun doute cette année. La Malaisie et l'Australie n'ont été que deux accidents de parcours.»
Rendez-vous maintenant dans six jours pour le prochain Grand Prix d'Espagne, au pays du champion du monde sortant.
«Il est clair que Renault et Michelin vont réagir. Qu'il faudra encore compter avec Fernando devant son public. Notre duel va se poursuivre. Et le meilleur l'emportera...» concluait Schumi dans un clin d'oeil révélant son pronostic sur l'issue du prochain combat.
© Les Sports 2006