Alonso veut s'imposer sur ses terres

Ils sont déjà un bon millier, agglutinés contre les grilles dressées dans la voie des stands. Il n'est que 10 h30 du matin, le Gran Premio d'Espana qui se disputera à guichets fermés (130 000 spectateurs) n'est que dans trois jours et déjà l'«Alonsomania» s'est emparée de Montmelo. «Il est toujours plus excitant de battre Schumacher», explique Alonso.

PHILIPPE JANSSENS
Alonso veut s'imposer sur ses terres
©EPA

ENVOYÉ SPÉCIAL À BARCELONE

Maillots nylon bleu ciel et jaune pétant collés à la peau, façon cycliste, casquette et drapeaux assortis, ils sont déjà un bon millier, agglutinés contre les grilles dressées dans la voie des stands. Il n'est que 10 h30 du matin, aucune voiture ne roule en ce jeudi de mise en place, le Gran Premio d'Espana qui se disputera à guichets fermés (130 000 spectateurs) n'est que dans trois jours et déjà l'«Alonsomania» s'est emparée de Montmelo.

En l'espace de deux ans, le petit Asturien trapu a été propulsé comme une météorite parmi les étoiles sportives de tout un peuple. En ce week-end de Grand Prix nacional, le coeur des Espagnols bat donc pour et avec Fernando.

Logique donc que le leader actuel du classement du Championnat du Monde ait été mis à l'honneur, hier devant les caméras, sous le déluge des questions et lors de diverses rencontres et cérémonies en tous genres. «C'est vrai que cela fait bizarre», admet-il avant de quitter le paddock pour prendre part à l'inauguration d'une plaque célébrant le 50 éme anniversaire du GP d'Espagne et d'une stèle à son effigie, sur Champions Avenue, dans l'enceinte même du circuit. «Voici deux ans, ils n'étaient que quelques milliers de téléspectateurs à suivre les Grands Prix à la télé. Aujourd'hui, ils sont près de dix millions! On voit ma photo partout, tout le monde parle de moi. Oui, cela me fait vraiment bizarre...»

On comprend mieux, dès lors, que l'Espagne attende désormais de son champion qu'il sorte vainqueur de l'arène catalane où il n'est pas encore parvenu à s'imposer en quatre participations.

«Victoire importante»

«C'est un moment unique dans la saison, confesse-t-il. Dommage qu'il n'y ait qu'une seule course en Espagne! Il est clair aussi qu'une victoire ici me paraît plus importante que l'an dernier. En 2005, je me suis avant tout concentré sur le championnat. Je voulais juste gagner des courses. Peu importe lesquelles. C'est année, c'est différent, si je pouvais choisir deux ou trois courses que je tiens à remporter, Barcelone en ferait certainement partie!»

Pour y parvenir, encore faudra-il battre la concurrence et, plus particulièrement, la Ferrari de Michael Schumacher qui le mit en échec lors des deux dernières sorties, en Emilie-Romagne et, le week-end dernier dans l'Eifel.

«J'adore gagner des courses mais il est vrai qu'il est toujours plus excitant de battre Schumi car il est septuple champion du monde! Mais il ne faut pas se focaliser sur nos adversaires, notre résultat ne dépend que de l'efficacité de notre travail...»

Il est près de 17 h, cette fois la pitlane déborde de monde. Soudain, la foule s'enflamme. Fernando Alonso vient saluer ses supporters. Il pose avec certains d'entre eux avant de lancer sa casquette vers des milliers de bras tendus. Le prince d'Asturies vient d'allumer un brasier qui, c'est sûr, ne s'éteindra que très tard, dimanche soir...

© Les Sports 2006

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