Année post-Schumi I, scène 1
Le premier Grand Prix de la saison sur le circuit de l'Albert Park à Melbourne, ne fut certes pas le plus spectaculaire de l'histoire. Néanmoins, il fut riche en enseignements. Les grandes écuries ont déjà répondu présent dès le premier rendez-vous.
Publié le 18-03-2007 à 00h00
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Analyse
Le premier Grand Prix de la saison sur le circuit de l'Albert Park à Melbourne, ne fut certes pas le plus spectaculaire de l'histoire. Néanmoins, il fut riche en enseignements. Les grandes écuries ont déjà répondu présent dès le premier rendez-vous. Les jeux de chaise musicale durant l'entre-saison laissaient pourtant planer un doute sur les rapports de force entre les meilleures écuries traditionnelles.
D'abord, Ferrari. La "Scuderia", qui avait manqué d'un fifrelin le sacre l'an passé, devait digérer le départ à la retraite du "baron rouge". La transition entre deux styles très différents s'est opérée en douceur. La complicité d'"Iceman" avec Jean Todt n'est pas comparable à celle du directeur sportif avec Michaël Schumacher. Quant à Felipe Massa, il est trop tôt pour déterminer s'il aura le potentiel de rivaliser avec Raikkonen. Ses ennuis lors du tour de qualification l'ont relégué à une anonyme seizième place sur la grille de départ. Trop loin pour rivaliser avec son coéquipier. Toutefois, sa belle remontée a prouvé que ses performances hivernales n'étaient pas fictives. Reste à savoir si la politique à Maranello a retenu les leçons du passé où la marque au cheval cabré avait des stratégies d'équipe, n'hésitant pas à sacrifier l'un de ses pilotes pour le bien-être de l'autre.
Quant à Renault, l'après-Alonso s'annonce plus délicat que prévu avec un Fisichella qui n'a pas le charisme du double champion du monde et un Heikki Kovalainen qui doit s'aguerrir à ce niveau. Flavio Briatore pleurait déjà devant les caméras la perte de son leader des deux dernières saisons.
Finalement, le grand bénéficiaire de ces changements hivernaux est l'écurie de Ron Dennis, McLaren-Mercedes. Avec l'arrivée de Fernando Alonso et la découverte de Lewis Hamilton, les "Flèches d'argent", à l'agonie la saison passée, ont retrouvé d'emblée des couleurs grâce à l'expérience de l'Espagnol, à la vista du jeune Britannique et surtout à une fiabilité retrouvée.
Sans oublier une écurie qui tend à s'ériger comme un sérieux outsider. BMW aurait pu réaliser une excellente opération si le Polonais Robert Kubica n'avait pas été contraint à l'abandon alors qu'il jouait les premiers rôles avant d'être trahi par sa boîte de vitesse. Mario Theissen gardait le sourire vu que Nick Heidfeld a parfaitement joué son rôle en se hissant dans le "Top 4".
Au rayon des déceptions, difficile de ne pas pointer le "team" Honda qui avec les vieux routiers Jenson Button et Rubens Barrichello n'a pu intégrer le "Top 10" et l'écurie nippone, Toyota, qui a sauvé l'honneur en prenant un petit point à la faveur de la huitième place de Ralf Schumacher, raflant la mise devant son coéquipier Jarno Trulli.
Dans trois semaines, à Kuala Lumpur, Ferrari et McLaren-Mercedes tenteront de confirmer leurs bonnes dispositions.