Baptême réussi pour Raikkonen

Pas de saut de cabri sur le podium, de mime ou d'euphorie à sa descente de monoplace ni d'étreinte avec Jean Todt, premier à venir le congratuler. Pas un geste dans le garage du contrôle technique à l'égard de son dauphin Fernando Alonso. Et à peine plus d'attention aux félicitations par téléphone de Michael Schumacher qui s'était levé tôt (ou couché tard) pour voir son successeur s'imposer d'emblée.

Olivier De Wilde

Pas de saut de cabri sur le podium, de mime ou d'euphorie à sa descente de monoplace ni d'étreinte avec Jean Todt, premier à venir le congratuler. Pas un geste dans le garage du contrôle technique à l'égard de son dauphin Fernando Alonso. Et à peine plus d'attention aux félicitations par téléphone de Michael Schumacher qui s'était levé tôt (ou couché tard) pour voir son successeur s'imposer d'emblée.

Fidèle à son surnom d'"Iceman", Kimi Raikkonen conserve son sang-froid en toutes circonstances. Mais le bonheur du travail bien accompli se lisait cependant sur son visage, dans ses yeux. Et dans quelques-unes de ses déclarations : "C'est très agréable de réentendre mon hymne national sur un podium. Cela faisait longtemps", avoua-t-il avec sa voix de batracien. "Je ne pouvais pas espérer de meilleurs débuts avec ma nouvelle équipe. Je les remercie de m'avoir donné une voiture aussi compétitive. Maintenant, on doit juste encore travailler la fiabilité car ce qui est arrivé hier à Felipe aurait tout aussi bien pu me tomber dessus. Tout n'est donc pas parfait. D'ailleurs, l'écurie n'est pas en tête du championnat constructeurs."

A propos de son impressionnant cavalier seul, Kimi explique pourquoi son avance culminant à un moment à 18 secondes s'est considérablement réduite en vue du drapeau à damiers : "Je n'ai pas été à fond tout le temps. Je me suis payé une frayeur lors d'un freinage avec mon troisième train de pneus, les plus tendres. Dès ce moment, je n'ai plus pris de risques. J'ai géré en adaptant mon rythme en fonction de l'évolution de la course." Un Grand Prix qu'il a vraiment mené seul... "Cela n'a pas été aussi facile que cela a pu en avoir l'air de l'extérieur car ma radio est tombée en panne dès le départ. Je ne savais plus communiquer avec mon stand et vice versa. Heureusement que je savais ce que j'avais à faire." Pour le plus grand bonheur de Jean Todt. "Le résultat d'aujourd'hui nous permet d'envisager l'avenir avec un optimisme prudent", a déclaré le patron de Ferrari. "Mais attention, face à une forte concurrence, on doit encore travailler, surtout sur la fiabilité."

Fernando Alonso, lui, se félicitait de sa deuxième place : "J'aurais préféré gagner mais Kimi était plus rapide. Dès lors, il était important de marquer un maximum de points, ce que nous avons fait avec Lewis. Maintenant, on va encore travailler pour battre Ferrari en Malaisie."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...