Au tour d'Hamilton...

Sur la piste, l'ère un post-Schumi ne donne pas vraiment lieu à des bagarres intenses. Hier, certes, les Ferrari et les McLaren-Mercedes se talonnèrent durant les 57 tours du GP de Bahrein, mais le spectacle fut pauvre. Seul Nick Heidfeld sur BMW sortit le museau en titillant le double champion du monde Alonso gêné par le manque d'équilibre de sa monoplace. Pourtant, excepté Jenson Button, presque tout le monde avait le sourire. Heidfeld, la bonne surprise, s'est habitué au top 4 à chaque GP avec une BMW qu'on n'attendait pas si vite à pareille fête. Fernando Alonso et Kimi Raikkonen, bien que relégués au second plan par leur coéquipier, étaient satisfaits des maigres mais précieuses unités récoltées dans des conditions pas forcément favorables dans le désert émirati. Lewis Hamilton, après 13 ans de lutte pour accéder à la reine des compétitions, recueille le fruit de son labeur. Trois podiums ont sanctionné les trois courses de sa carrière. Massa arborait aussi un large sourire à l'issue de son éclatante revanche après deux mauvaises sorties qui lui avaient valu les pires critiques dans la presse mondiale et... brésilienne. Mais hier, les plus souriants étaient les 50 000 spectateurs à Sakhir et les millions de téléspectateurs. Visiblement, l'absence de spectacle est compensée par le suspense au classement où Raikkonen, Hamilton et Alonso ont 22 points. Bien malin qui pourrait déterminer dans l'ordre le tiercé d'un GP. Si la Scuderia et les Flèches d'argent - qui raflent toutes les places du podium depuis le début d'année - avec en embuscade la BMW de Heidfeld sortent du lot, aucune des écuries ne parvient à prendre le meilleur sur les autres. Après trois GP, trois lauréats différents ont déjà émergé. Hamilton sera-t-il le dernier du carré d'as à ravir les 10 points pour son quatrième GP, en Espagne,... dans le fief de son coéquipier-rival Alonso ?