"Black Senna" un peu plus dans l'Histoire

Un rêve éveillé. Lewis Hamilton, déjà surnommé Black Senna dans les paddocks, n'aurait jamais osé penser mener, dès ses débuts, la danse dans la discipline reine des sports moteurs. Et pourtant, après ses quatre premiers GP, tous ponctués par un podium - il est le seul -, la perle noire s'est isolée au classement.

Thibaut Vinel

Éclairage

Un rêve éveillé. Lewis Hamilton, déjà surnommé Black Senna dans les paddocks, n'aurait jamais osé penser mener, dès ses débuts, la danse dans la discipline reine des sports moteurs. Et pourtant, après ses quatre premiers GP, tous ponctués par un podium - il est le seul -, la perle noire s'est isolée au classement. Lewis Hamilton est-il seulement au courant que le chemin à suivre à l'issue d'un GP ne mène pas forcément au podium ? Il est le plus jeune leader de l'histoire de la F1. La première place manque encore à son bonheur, mais l'Anglais a toutes les flèches - d'argent ! - dans son carquois pour occuper cette seule marche qui se dérobe à lui. En quatre courses, il a relégué dans l'ombre Fernando Alonso, son double champion du monde de coéquipier qui évoluait en plus dans son fief.

Si la bonne opération d'hier est revenue à l'écurie de Ron Dennis, le vainqueur du week-end était Felipe Massa qui, avec sa pole et son succès, a fait oublier son entame de championnat catastrophique en ravissant sa seconde victoire en quatre courses. La fête aurait pu être rouge si Kimi Raikkonen n'avait pas vu ses espoirs réduits à néant trahi par sa mécanique dès le 10e tour. La fiabilité est fort éprouvée cette saison à cause des nombreuses améliorations apportées à l'aérodynamique et au moteur sans oublier les réglementations sur les pneumatiques. Eprouvé, Fernando Alonso l'était aussi à Barcelone devant des centaines d'aficionados, acquis à la cause de l'originaire d'Oviedo. Non seulement, il a été bousculé au départ par Massa en tentant une manoeuvre osée au premier virage après le départ, mais en plus, il n'a pu suivre le rythme du rookie Hamilton. Pire, à l'issue de son second ravitaillement, il a dû regarder dans son rétroviseur pour contrer la fougue de la révélation de la fin de saison passée, Robert Kubica sur BMW. Le jeune Polonais avait pris le flambeau de son coéquipier Nick Heidfeld, toujours 4e depuis le début de saison et contraint à l'abandon en Catalogne. Un GP marqué par de nombreuses défaillances...

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