Tout se jouera au Conseil de la FIA
Avant de se terminer en queue de poisson, ce qui était, hélas ! assez prévisible, le deuxième rendez-vous de la saison de F1 a eu le temps, en 22 tours sur le sec, de confirmer le verdict de Melbourne.
Publié le 06-04-2009 à 00h00
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Envoyé spécial à Sepang Avant de se terminer en queue de poisson, ce qui était, hélas ! assez prévisible, le deuxième rendez-vous de la saison de F1 a eu le temps, en 22 tours sur le sec, de confirmer le verdict de Melbourne. Comme en Australie, tant en essais libres, en qualifications ou en début de course, il n’y en a eu que pour les trois écuries dotées du fameux diffuseur à double tunnel : Brawn GP bien sûr, mais aussi Toyota et Williams.
Cela ne relève évidemment pas du hasard. Leur avantage est indéniable. Ainsi, après seulement dix tours, le leader Nico Rosberg emmenant dans son sillage Jarno Trulli, Jenson Button et, un peu plus loin, Rubens Barrichello (parti 8e suite à une pénalité) comptait déjà 24 secondes d’avance sur le peloton de chasse emmené par la Renault d’Alonso et la Ferrari de Raikkonen. Des rivaux dont le KERS, avantageux au départ et lors des dépassements, ne suffit pas pour suivre les monoplaces bénéficiant d’un avantage aérodynamique estimé à au moins une demi-seconde au tour.
La question aujourd’hui est de savoir si ce fameux diffuseur est réellement illégal comme le prétendent ceux n’en disposant pas ou si les ingénieurs de ces trois équipes ont tout simplement fait une meilleure interprétation d’un règlement technique comportant une faille sur ce point précis. "Voici à peu près un an, j’ai proposé aux dirigeants des autres teams de faire une réunion pour parler du diffuseur car je prévoyais qu’il y aurait des discussions à ce sujet", confesse Ross Brawn. "Mais on m’a répondu que ce n’était pas nécessaire."
Et voilà le résultat ! Aujourd’hui Brawn possède la meilleure voiture et les autres (Ferrari, Red Bull, BMW et Renault) ont porté plainte avant même le premier GP. En première instance, les commissaires techniques présents en Australie ont confirmé le verdict hivernal de Charlie Whiting, président de la commission technique, et la conformité de l’élément incriminé.
Mais les opposants ont fait appel. Et c’est donc la Cour d’appel de la FIA qui tranchera définitivement mardi prochain, le 14 avril. Un verdict bien évidemment crucial dont pourrait dépendre tout le début, toute la suite, voire même l’issue de ce championnat 2009-2010 plein de surprises.